La Galerie de photographie Sit Down à Paris accueille jusqu'au 11 Juin la série Marfa, Texas de François Delebecque. À trois heures d'El Paso Marfa est à l'image de l'Amérique des Cowboys. De part et d'autre d'une ligne de chemin de fer qui la traverse, elle se déploie dans le style banal des bourg du Texas. Mais Marfa est aussi le lieu que Donald Judd avait choisi pour travailler et résider. Elle est devenue au fil des années un lieu de pèlerinage du minimalisme américain. |
François Delebecque a privilégié le noir et blanc comme pour se concentrer sur les géométries et les lignes des bâtiments. Le jeu des ombres et le cadrage viennent déformer les façades. Chaque lieu est isolé, décontextualisé, prenant la forme d'un objet plutôt que d'une architecture. Les oeuvres de l'artiste minimaliste et la ville entrent ainsi en résonance. Ni le temps ni l'espace ne semblent pouvoir altérer ces bâtiments qui, à l'instar des « concrete » de Judd, ne sont que la représentation d'eux-mêmes.
Par deux fois François Delebecque vient rompre le rigoureux alignement de ces images. Une vidéo met en mouvement ces trains qui douze fois par jours viennent interrompre le silence de la ville. Le vidéaste-photographe brise ainsi cette permanence tout en nous rappelant l'origine ferroviaire de Marfa qui avant d'être la ville musée d'aujourd'hui était la « ville relais » des locomotives à vapeur. Puis c'est par une image dont le premier plan est occupé par l'ombre étirée d'un cycliste. L'hors-champs rentre dans le cadre comme pour faire apparaître ce que l'on souhaite cacher. Le photographe semble ici utiliser cette métaphore pour rappeler que derrière la banalité de certaines façades de Marfa, se cachent des galeries d'art, des salles de spectacles ou des ateliers. Par ces contradictions le récit du photographe se nuance, laissant au spectateur le plaisir de dénouer le vrai du faux et d'imaginer l'envers du décor.
Présenté à la dernière édition de la Biennale d’architecture du Pays basque à Saint-Sébas… [...] |
À l’occasion des JO de Paris 2024, la Cité de l’architecture et du patrimoine célèbre les s… [...] |
Le jury, présidé mardi 12 mars par Laurence Engel, présidente de la BnF, a retenu parmi quatre Ã… [...] |
L'architecte japonais Riken Yamamoto vient d'être choisi pour être le 53ème lauréat du Pritzker … [...] |
Comme tous les trois ans, les architectes sont appelés à renouveler une partie de leur Conseil Ré… [...] |
Frédéric Edelmann a été une grande figure de la critique architecturale française puisqu'il a t… [...] |
Réagissez à l’article en remplissant le champ ci-dessous :
Vous n'êtes pas identifié. | |||
SE CONNECTER | S'INSCRIRE |
> Questions pro |
Quelle importance accorder au programme ? [suite]
C’est avec deux architectes aux pratiques forts différentes, Laurent Beaudouin et Marie-José Barthélémy, que nous poursuivons notre enquête sur… |
Quelle importance accorder au programme ?
Avant tout projet, la programmation architecturale décrit son contenu afin que maître d’ouvrage et maître d’œuvre en cernent le sens et les en… |
L’architecture au prisme des contraintes environnementales : le regard singulier de Gilles Perraud…
Si les questions environnementales sont de plus en plus prégnantes, les labels et les normes propres à l’univers de la construction garantissent… |