Du classicisme à la modernité, l’idée que nous nous faisons d’une architecture repose essentiellement sur son dessin, sa forme et sa matérialité. Des qualités que l’on peut aisément décrire, comparer, reproduire, et dont il est facile de rendre compte dans des livres ou dans la presse, qu’elle soit papier ou numérique. Cette primauté du regard, qui donne à la géométrie et au visible en général l’ascendant sur tout autre forme de perception, a toujours occulté les autres dimensions sensorielles de l’espace, chez les praticiens comme chez les historiens (de l’architecture).
Depuis quelques années, nous assistons cependant à un intérêt renouvelé vers les autres formes de sensation qui peuvent devenir à leur tour des éléments à parts égales du projet. Cette attention grandissante à tous les sens qui nous permettent d’appréhender l’espace n’est sans doute pas étrangère au succès, parmi ses pairs, d’un architecte comme Peter Zumthor.
Sans que nous l’ayons prémédité, c’est vers cette conception plus ouverte de l’architecture que convergent ce mois-ci plusieurs thèmes de d’a ; comme un signe des temps. Ainsi le concours RÃ…
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