Il faudrait recenser tous les obstacles retardant la construction de logements : lourdeur des mécanismes d’acquisition du foncier, complexité des montages financiers, tyrannie des normes, interminable attente des permis de construire, longs délais d’approbation des plans d’architecte par les maîtres d’ouvrage, changements d’équipes municipales remettant en cause les projets de leurs prédécesseurs, maires refusant les logements sociaux, recours des tiers exigeant – on ne sait pourquoi –, un jardin plutôt que des immeubles, entreprises défaillantes ou incompétentes… et j’en oublie sûrement. Inutile d’être un expert pour imaginer le coût que ces obstacles représentent dans la facture globale du logement en France. Alors, lorsqu’un gouvernement veut prendre des mesures pour construire mieux et moins cher, on se réjouit à l’idée que c’est à ces obstacles qu’il va s’attaquer.
C’est pourtant à tout autre chose qu’il s’en prend et on se demande quel lobby a bien pu lui glisser une idée aussi absurde : pourquoi diable vouloir déroger à la loi MOP et au principe des concours de maîtrise d’œuvre ? Car le coût des concours rémunÃ…
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