Première mutuelle des architectes et acteurs de la construction en France, la MAF publie son rapport annuel, révélant quelques chiffres clés de la profession.

En 2015, l’activité des architectes adhérents à la MAF est en baisse de 3,4% avec 51,6 milliards d’euros de travaux déclarés. Cependant, leur taux de pénétration dans l’ensemble du marché de la construction reste stable à 41,6%. Les architectes sont donc encore loin d’être majoritaires dans le domaine dont ils ont l’expertise.

Un constat disparate est établi sur le profil des architectes et la répartition géographique de leur activité. 71,9% des architectes adhérents à la MAF sont des hommes contre 28,1% de femmes. Leur moyenne d’âge est de 52 ans.  

Leur activité se concentre autour des métropoles dynamiques des anciennes régions d’Ile-de-France, Nord-Pas-De-Calais, Aquitaine, Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côtes d’Azur, Pays de la Loire et Bretagne avec plus de 2 milliards d’euros consacrés à la construction. Moins de la moitié de ce montant a été investi dans l’Est du pays ou les territoires d’Outre Mer. Par rapport à l'année précédente, une fracture nord-sud franche (à l’exception de la Bretagne) sépare la France en deux : les travaux déclarés par les architectes sont en baisse au Nord, en hausse au Sud.

Dans le secteur particulier de la construction de logements, les architectes ne représentent que 31,5% des concepteurs contre 57,1% pour d’autres types de constructions. Or, lorsque l’on s’intéresse aux programmes que les architectes construisent le plus, le logement arrive en première position (32,49% pour le logement collectif, 13,40% pour l’individuel) alors que 15,61% sont des bâtiments tertiaires, 15,10% des structures d’enseignement et de santé ou 9,28% des édifices liés au tourisme ou à la culture. Les architectes sont donc présents en minorité sur un marché qui représente le cœur de leur activité.

72,1% de l’activité des architectes est consacrée à de la construction neuve contre 27,9% à de la réhabilitation ou de l’entretien.

La MAF avance des données qui ne sont donc pas très positives sur la parité homme-femme ou la jeunesse de la profession. La part de la construction allouée aux architectes reste faible tout comme leur taux d’intervention sur l’existant, pourtant crucial au regard des enjeux environnementaux actuels et contre la consommation accrue des territoires. La loi CAP, adoptée en Juillet 2016, est supposée agir contre ces multiples déséquilibres.

Rappelons que fin 2015, 29 689 architectes étaient inscrits au tableau de l’Ordre. La MAF compte un peu plus de 24000 adhérents architectes ou autres concepteurs (urbanistes, paysagistes, architectes d’intérieur, ingénieurs, économistes de la construction).