Venise : guide du visiteur pressé à la Biennale 2018

Rédigé par Olivier NAMIAS
Publié le 03/07/2018

Projet Caritas par Jan de Vylder; Inge Vinck; Jo Taillieu

Les biennales : il y en a trop, et partout. En 2013, l’université IULM de Milan en recensait 110 de par le monde, rien qu’en art, sculpture, photographie et vidéo. Qu’une petite partie seulement ne concerne l’architecture ne change rien, car l’on peut estimer sans forcer le trait que c’est la biennale d’art qui imprime lentement mais sûrement sa forme et ses travers à ce type de manifestation : étonnement obligatoire, surenchère expositive, appui sur la starisation, visiteurs et journalistes snobs et blasés parcourant des milliers de kilomètres pour perpétuer l’entre-soi institué dans leur patrie d’origine. Loin de nous distinguer de cette cohorte désabusée, nous entendons coller de plus près au stéréotype en vous livrant ce guide à l’emporte-pièce de la XVIe biennale d’architecture de Venise, la mère de toutes les biennales et la seule qui convient vraiment d’avoir vu. Tout ceci dans l’attente de la biennale suivante, qui sera toujours la meilleure!

Un thème : freespace

Yvonne Farrell et Shelley McNamara avaient défini pour cette édition un thème attrape-tout : freespace, l’espace libre, que chacun s’est empressé d’interpréter à sa façon. Espace gratuit, ou espace disponible de suite, par exemple, au pavillon anglais, auquel il ne manque que le numéro de l’agent immobilier pour prendre possession des lieux. Le manuel d’utilisation du thème diffusé par les commissaires élargissait encore le champ des possibles. Si l’on est dans la continuité de la précédente biennale, avec ses thèmes participatifs et son attention bien-pensante aux « communautés », il manque un second souffle que ce bisrepetita ne trouve pas. Le freespace y est trop souvent synonyme de vide, comme le pavillon anglais, hongrois, suisse, belge, vide comme la place du Campiello Tana où le discours inaugural de Farrell/McNamara était projeté devant un espace complètement free d’audience. Les autres années, sous le même soleil de plomb, il y avait du monde. Rien de déshonorant, mais un petit passage à vide qui incitera peut-être les organisateurs à confier sa biennale à un commissariat plus détonnant. Nous ne nous priverons pas de formuler des hypothèses dans les lignes qui suivent. Devrions-nous perdre notre pari et la mise importante placée chez les bookmakers, nous garderions une certitude : l’heureux-se élu-e devrait s’y coller de suite!


AUX GIARDINI

 

Perdre la mesure au pavillon suisse

« Quand j’étais petit, je n’étais pas grand » : tout l’esprit du pavillon suisse tient dans cette comptine pour enfant. Mixant « la maison géante » où le cadre domestique est remis à l’échelle d’un enfant de 4 ans pour mieux comprendre les problématiques de sécurité domestique, avec la version « intérieur » de France Miniature ou du Portugal des tout-petits, nos voisins Helvètes organisent la cohabitation de Gulliver et de Passepartout. Pas de conflits, le changement d’échelle est réduit aux portes et aux plans de travail, pas de chicaillerie sur le choix de l’évier ou de la plomberie. C’est blanc, propre, et beau comme une maquette construite par une imprimante 3D en phase de calibrage, et ça a conquis le jury de la biennale qui lui a accordé son Lion d’Or.

 Notre conseil : le meilleur endroit pour faire des selfies rigolos

 Le commentaire du visiteur avisé : « les portes de 110 de haut avec la réglementation qu’on a, c’est pas demain la veille ».

S’euro rencontrer en Belgique

L’hymne à la joie, hymne de l’Europe, retentit dans ce pavillon où tous les citoyens de l’EU sont invités à débattre passionnément du futur de notre union à 28. Une grande place à gradin circulaire peinte en bleue se jouant des refends orthogonaux du bâtiment pour devenir une agora à la grecque, que l’on imagine se remplir de citoyens en toges pris de passions démocratiques. Malheureusement, l’espace n’attire pas les foules et reste aussi vide que le pavillon anglais, et c’est bientôt l’hymne à la fausse joie que l’on entend sourdre des murs esseulés.

 Le commentaire du visiteur avisé : « Ce n’est plus Koolhaas qui dessine l’Europe? »

  Être perplexe au pavillon danois

Être ou ne pas être, tel est la question que se posait Hamlet dans son château danois de Kronborg. Assemblage disparate d’objets étrangers les uns aux autres, le pavillon danois dépasse le dilemme shakespearien en étant sans être. En mode cadavre exquis, se succèdent le nouveau centre d’architecture de Copenhague — le blox de OMA — que l’on découvre ici à travers un film qui semble avoir été créé pour séduire les sponsors, un hôtel centenaire reconstruit à l’identique après un incendie, et un projet de train Hyperloop imaginé par l’enfant terrible du pays, qui fait de plus en plus figure de fils prodigue depuis qu’il est une star mondiale, Bjarke Ingels en personne. À 1200 km/h, explique une vidéo, les rares hublots percés dans les tubes du train d’Elon Musk seront réunis par la persistance rétinienne, formant un panorama continu bien qu’un peu saccadé. En bref, l’opaque deviendra transparent, une vraie promesse biblique. Sortie d’on ne sait où, des ailes de chauves-souris blanches ont été montées sur les colonnes. Pour faire s’envoler un pavillon qui ne décolle pas vraiment?

 Le commentaire du visiteur avisé : « j’ai dû hyper-louper quelque chose »

 Rester à quai au pavillon russe

Passé l’entrée, le visiteur français se demande comment il est arrivé sur le stand de l’agence AREP : gare ailes d’avions futuristes invitent au voyage en train à travers la Russie, pays où le train garde une certaine importance — le chemin de fer unit les deux extrémités du pays, les gares sont le théâtre de film et de romans, sans parler du train d’agit prop ou du train de Trotsky. Malgré l’installation artistique d’une consigne en rez-de-chaussée, où l’on apprend que Bowie ne voyageait qu’en train depuis qu’une voyante lui avait prédit une mort en avion, Station Russia ne déclenchera pas plus que des transes sibériennes.

 A ne pas faire : attendre le départ du prochain Venise-Vladivostok

 Parler dans le vide chez les Anglais

Les huissiers ont-ils vidé le pavillon anglais? Les tracasseries douanières post brexit ont-elles bloqué les panneaux d’exposition à la frontière? Que nenni! Pas la peine de revenir plus tard pour laisser le temps aux déménageurs d’installer les œuvres : nos voisins britanniques ont choisi de laisser leur pavillon dans l’état où on le trouve entre deux biennales. Leur interprétation du terme « freespace », espace libre de tout où peuvent se déployer des paroles dans le vide chères à Adolf Loos. Au choix, on trouvera grossière ou géniale ce qui s’apparente tout de même à ce que l’on qualifierait d’un « botter en touche » sur des pelouses de stades. Le jury de la Biennale n’a pas vu de geste antisportif dans cette blague enrobée d’un propos politique, et a donné un accessit à cette installation qui suggère pourtant l’arrêt de l’exposition. Signe d’une volonté inavouée d’en finir, au moins pour un temps, avec les Biennales?

 Notre conseil : Avant de partir, n’oubliez pas de monter sur le toit, ou une plateforme a été aménagée pour que le public puisse enfin voir quelque chose. Un thé y est servi à quatre heures.

 Le commentaire du visiteur avisé : « quand tu ne sais pas quoi dire, fais un rooftop »

 Manquer d’air au pavillon nordique

Joyaux de Sverre Fehn, le pavillon nordique ne va pas bien et connaît de gros problèmes structurels. Est-ce la raison pour laquelle les commissaires finlandais viennent nous parler de nature avec des bulles gonflables paraissant sorties d’un chantier de dépollution dirigé par les Haus-Rücker Co., les radicaux viennois des années 60? Est-ce qu’en cas d’affaissement du toit, ces bulles se gonfleront pour soulager les structures en bout de souffle? Espérons que le pavillon nordique ne se transforme pas en gonflable à la prochaine biennale!

 Le commentaire du visiteur avisé : « impossible de coincer la bulle, j’ai trouvé ça gonflé »

 Parler chiffons au pavillon autrichien

Le pavillon de Josef Hoffmann connaît le destin de toute construction en bout de parcelle : servir d’étendoir à linge. De grands draps pendent du plafond, tandis qu’un sol miroir assure l’essentiel de la réflexion. Confier à l’optique le soin d’animer les lieux n’est pas sans danger, et s’avère indiscret pour toutes celles qui ne portent pas le pantalon : femmes en jupons, écossais en kilt, méfiez-vous du pavillon autrichien!

 Le commentaire du visiteur avisé : « ils auraient pu faire un rooftop! »

 Yoguer au pavillon hongrois

Troisième déclinaison du vide au pavillon magyar : hongrois gu'il y a une expo, mais il n’y en pas, ou à peine, et le visiteur est invité à se rendre rapidement au rooftop pour admirer la vue sur les VMC du pavillon général. Entre-deux, deux écrans racontent la colonisation du plus grand pont de Budapest, envahi par des pratiquants du yoga pendant sa réfection. Chargé de nettoyer les tags et les canettes laissés par cette appropriation très freespace, georg espérée que ce genre d’occupation sauvage ne se reproduira plus.

 Conseil : n’oubliez pas votre tapis de yoga

 Le commentaire du visiteur avisé : « ils auraient pu faire un atelier yoga sur le rooftop! »

 Camper sur ses positions au pavillon français

Vous aviez loupé la biennale 2006, rattrapez-vous à la biennale 2016 avec « Lieux infinis ». Sous le haut patronage de l’indéboulonnable Patrick Bouchain, l’agence Encore Heureux met en espace la mutation des friches industrielles en centres culturels, une thématique qui agite les pouvoirs publics depuis le début du XXIe siècle, en témoigne le rapport sur le sujet remis au secrétaire d’État Michel Duffour en 2001*. Autres temps, autres mœurs : plus d’occupations illégales, mais des occupations temporaires négociées avec la promotion privée qui reprendra le site (et finance le pavillon), des activités festives menées avec la bénédiction des pouvoirs publics, qui ne financent plus rien. En bref, une ZAD (zone aimable au développeur) qui est à Notre-Dame-des-Landes ce que l’écomusée est à l’usine : un lieu folklorique de refus du conflit et de négation du rapport de force politique. La démarche écomuséale se retrouve dans les objets pendus aux murs de la salle principale.

 Attention : le camping ne s’effectue plus sur le rooftop, mais dans une caserne du lido

 Le commentaire du visiteur avisé : « le vacarme intempestif de ces lieux infinis m’est frais » (Poke B. Pascal)

 *Fabrice Lextrait, Gwenaelle Groussard, Friches, laboratoires, fabriques, squats, projets pluridisciplinaires… : une nouvelle époque de l’action culturelle. Rapport à M. Michel Duffour, Secrétaire d’État au patrimoine et à la décentralisation culturelle, la documentation française, mai 2001

  Partager (difficilement) l’espace au pavillon Israëlien

Le pavillon israélien met une nouvelle fois les pieds dans le plat en abordant le thème difficile du partage des lieux saints : esplanade des mosquées à Jérusalem, tombeau de Rachel à Bethléem ou caveau des patriarches à Hébron. Une plongée dans l’espace-temps restreinte par la politique et la religion, une lutte pour des terres sacrées aux sens premiers du terme. Un pavillon qui aurait mérité une distinction du jury.

 Le commentaire du visiteur avisé : « Salomon aurait coupé l’espace en deux que ça n’aurait pas suffi »

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AU PAVILLON ITALIEN DES GIARDINI


 Après que l’architecte ait choisi ses prochains tubards parmi une douzaine d’articles glanés dans le patrimoine architectural mondial — les murs mobiles de la maison du peuple, les terrasses de Renaudie, etc. — il pourra se diriger vers les salles suivantes.

 BIG à New York

Comme Charlot, BIG est un roi à New York où il a désormais installé son agence. L’infatigable Bjarke trône sur la ville, qu’il a entourée de digues-espaces publics protégeant la ville et tous ses biens immobiliers coûteux de la montée des eaux. Pour les New-Yorkais qui n’ont pas vu de projets publics depuis la dernière glaciation, c’est audacieux. Moins, peut-être, que ce projet que la mairie n’a pas confié à BIG ni à personne d’autre : une digue pour stopper la montée des prix de l’immobilier et la fuite des pas super riches hors de Manhattan.

 De Vyder Vinck Taillieu

L’agence belge qui monte qui monte expose Caritas, son projet phare de réhabilitation d’une clinique psychiatrique à Melle. C’est beau, c’est fort, et ça décomplexe, puisque l’on voit qu’on peut sans problème planter deux traverses au milieu d’un tirage grand format qui coûte cher. Le jury a accordé un lionceau à cette installation à voir donc, d’autant que l’agence pourrait bien être commissaire de la prochaine biennale d’architecture. À moins que les organisateurs ne jouent leur va-tout en bombardant BIG à la tête d’un évènement qui aurait manqué de dynamisme, selon l’avis général.

 Cino Zucchi

Un croisement entre la citrouille et la yourte : c’est dans cette forme hybride de Zucchi expose Luigi Caccia Dominioni, architecte milanais des années 50. Rétro, peut-être, mais bien fait et intéressant, par le possible commissaire de la prochaine biennale si les deux options mentionnées ci-dessous sont invalidées ou reportées et que l’on veut un italien. Choix voisin : Stefano Boeri

 À voir aussi au pavillon italien des Giardini

Les maquettes de Zumthor, interdites de photographie, la condamnation ultime du carton gris Kahnien et de l’imprimante 3D, Star appartments de Michel Malzan à Los Angeles — une sorte d’immeuble de logement étudiant sous stéroïdes pour mal-logés à LA, ou encore la structure en tire-bouchon pop de Konrad Wachsmann.


À L’ARSENAL


 Courir la Pampa avec les Argentins

Argentin, toujours tu citeras Borges : « la plaine, au coucher du soleil, était quasi-abstraite, comme vue en rêve ». Ceci étant posé, direction la pampa, installée ici dans une sorte d’aquarium où l’on atteint à l’infini — autre thème borgesien — grâce à un jeu de miroirs. Simple, mais efficace, cette nature en vitrine est un véritable espace de respiration au sein de la Biennale. Autour de cette vitrine, une galerie de projets publics construits en terre borgesienne depuis la fin de la dictature

 Le commentaire du visiteur avisé : « le silence des espaces infinis de la pampa m’est frais »

  Chiner à la Corderie

À l’entrée de la corderie, des cordes donnent sur une pièce vide. Une annonce pas très subtile du freespace, qui fait regretter l’installation de la biennale aravenesque, et ses placoplatres soi-disant récupérés de la biennale d’art de l’année précédente. Dedans, une vraie foire à la farfouille (ou à la saucisse selon d’autres) d’où rien ne ressort vraiment. Avec un peu de temps, le visiteur finira bien par dénicher une pépite ou deux.

 La question du visiteur débordé : « tu n’aurais pas vu un truc en béton? »

 Se ruraliser en Chine

Parce que ses métropoles polluées ne sont plus viables, la Chine explore sa face rurale pour la deuxième édition consécutive et nous rejoue le grand bond en avant. Et des projets d’architectures qui n’ont rien à voir avec la production immobilière massive de la deuxième puissance mondiale. Clou du spectacle, un complexe champêtre et son pavillon central à la toiture en ruban de Moebius, vraisemblablement plus destiné aux cadres du parti qu’aux paysans du coin. Magnifique, et construit en bois et bambous par des robots CNC installés dans l’étable voisine : de quoi alimenter la crainte que la chine réveillée ne fasse qu’une bouchée de nous.

 À voir également : la cochonnerie, une étable à porcs qui rappelle les projets de Zvi Hecker et Alfred Neumann pour le " Club Med" d’Eilat.

 Le commentaire du visiteur avisé : « tu as vu l’étable à cochon? »

  Voir du beau pays au Pavillon italien

Comme la France il y a deux ans, et l’Irlande cette année, l’Italie s’interroge sur le devenir de ses petites communes en voie de dépeuplement. Mario Cuccinella, ex-collaborateur de Renzo Piano qui construit à l’occasion en Chine, explore son pays au milieu de grands panneaux lumineux montrant des paysages sortis tout droit de la revue Bell’Italia. Nos voisins transalpins savent mettre leur bel paese (beau pays), même ruiné, en valeur, mais le film qui accompagne cette scénographie gâche le spectacle. Guest star, le commissaire en personne. Mario Cuccinella au comptoir d’un bar de Calabre qui parle aux rares habitants du coin, Mario Cuccinella qui contemple une vallée dépeuplée avec la mine déconfite d’une Claire Chazal après un crash d’avion, Mario Cuccinella au petit matin blême d’un chantier d’éléphant blanc abandonné dans les années 80 au cœur d’un village sicilien. C’est un peu « Kim Jong Il looking at things ** », et l’on se demande anxieusement si le bon docteur Super Mario sauvera Gibellina (Sicile) au prochain épisode.

 Le commentaire du visiteur avisé : « Chez nous aussi il y a des villages vides »** cf. https://kimjongillookingatthings.tumblr.com


 HORS LES MURS


 Rester focus au pavillon Catalan

La Catalogne n’est pas indépendante, ce qui ne l’empêche pas d’avoir son propre pavillon, installé dans un hangar de l’île San Pietro di Castello. Des Catalans du pays profond - les olotiens de RCR - ont peuplé les lieux d’une débauche de lentilles en plastique qui s’entre grossissent à l’envie. On ne comprend pas tout, mais c’est étonnant.

 Le commentaire du visiteur avisé : « j’ai du “louper” quelque chose »

 Faire la tour de la question au Pavillon de Hong Kong

Les tours, on connaît à Hong Kong. Et pourtant cent maquettes de tours partageant un même gabarit explorent à nouveau la question. Ce qui semble tenir de l’exercice d’étudiant apporte sans en avoir l’air un vent d’utopie et de critique bienvenu dans le climat étouffant de la sérénissime. En bref, une expo qui vaut le détour.

 Le commentaire du visiteur avisé : « ils savent bien s’entourer à HK »

 Trouver la foi (d’architecte) à l’île San Giorgio

Tous les étudiants de première année dessinent une chapelle - objet pédagogique appelé « observatoire ornithologique » dans les pays plus soucieux de laïcité. Seuls les architectes connus parviennent à les construire. L’installation de chapelles dans l’île de San Giorgio, trace de la première participation du Vatican à la Biennale d’architecture, était annoncée comme un événement de cette édition. Au final, un jeu séduisant des formes sous la lumière divine qui ne semble pas avoir trop souffert des contraintes de liturgie ou de démontabilité frappant des pavillons qui doivent être déplacés en novembre. On s’abritera de la pluie aux pavillons 2, 3, et 4, où la place est cependant limitée

 Avertissement : les chapelles n’étant pas consacrées, se rendre à l’église la plus proche pour des prières correctement connectées au Très-Haut.

 S’emballer avec les Tote Bags

Le jury de la biennale a beau jeu de distribuer quelques lions à droite ou à gauche : il est clair que cette compétition ne se joue plus que pour la forme, et que pour tous, l’exposant vainqueur est celui qui a le plus beau tote bag. L’accessoire devient essentiel, car il célèbrera la présence du pavillon bien au-delà des murs. La compétition, boudée cette année par la France, voit dans l’Australie un vainqueur incontestable, avec son sac brodé célébrant un pavillon livré à l’agriculture indoor sans plants de cannabis. Deuxième ex aequo, l’Angleterre et l’Allemagne, sac bleu ciel sobrement frappé du mot Island (l’île, par le pays) pour nos voisins britanniques, reprenant l’éclatement des murs pour nos cousins germains. Troisième prix, les USA, parce qu’il faut bien leur donner quelque chose et qu’on ne peut pas vraiment compter sur leur pavillon pour ça.

 À vendre : le sac « REPAIR » du pavillon australien, 43 euros à la librairie des Giardini


Une chronique d'Olivier Namias uniquement disponible sur www.darchitectures.com

 

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