The guardian pour le scandale de Zaha Hadid |
« Mettons fin à cet entretien, je ne veux pas avoir affaire à vos questions... » C'est sur ces mots que Zaha Hadid quitte l'antenne de la BBC ce jeudi 24 septembre. Elle était invitée suite à la remise de la Royal Gold Medal. La journaliste a abordé des questions d'ordre éthique concernant son opération au Qatar pour le stade Al-Wakrah et notamment le nombre de morts sur les chantiers saoudiens. Alors que Zaha Hadid dément l'implication de son chantier dans la mort de 1200 migrants népalais et indiens annoncée par la journaliste, la pugnacité des interlocuteurs pousse l'architecte hors de ses gonds. |
À défaut d'attaquer Zaha Hadid à travers les nombreuses caricatures de ses projets faites par la presse, la journaliste de la BBC a préféré délaisser les questions formelles pour aborder ce sujet sensible. Engageant son entretien sur la question de la femme architecte, sujet habituellement proposée à Zaha Hadid, la journaliste en profite pour aborder la question de l'Arabie Saoudite, du droit des femmes au Qatar et du nombre conséquent de morts sur les chantiers. Une fois l'entretien écourté par la fuite de Zaha Hadid, Richard Rogers reprend l'antenne profitant de cet échange belliqueux pour souligner que « l'architecte doit agir avec éthique » et que pour ces raisons, il refuse tout chantier en Arabie Saoudite. Le journaliste Oliver Wainwright dans son article pour « the guardian » tient cependant à souligner que de nombreux architectes pourraient recevoir ces types de critiques. Il rappelle l'opération de N.Foster pour le Palace of peace and reconciliation au Kazakhstan, pays qui se permet d'expulser des habitants pour laisser place à des grands projets. Il rappelle également l'opération de Rem Koolhaas pour le siège de la CCTV à Pékin commandé par le gouvernement et célébré comme le produit du génie néerlandais et non comme un monument de censure.
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