Huit pratiques sont présentées : skate, exploration urbaine, graffiti, parcours, danse, vélo, organisation de soirées et intervention in situ. La transgression est leur dénominateur commun, non pas envisagée comme un but (à l'exception peut être du graffiti) mais plutôt comme un outil. Dans une société qui réduit les espaces à des occupations monofonctionnelles, la transgression des règles et des standards ouvre à la liberté et à la création. Les différents protagonistes soumettent chacun à leur manière l'espace à de nouvelles pratiques qui a son tour influe sur leur action.

City Manifesto met en exergue les différentes strates de la ville. Comme une coupe, elle s'attache à décrire les lieux des possibles. Simon Nogueira arpente les toits parisiens, Bradley L. Garett explore les entrailles des villes et le collectif « le chant de la machine Â» les fait raisonnées. À contrario les cyclistes de la « Monster Track Â» et les danseurs de métro du « Waffle Crew Â» n'évoluent pas dans des espaces délaissés. Ils investissent la saturation des rues et des rames du métro New Yorkais. Ils « performent Â» au sein même « du flux Â», comme pour résister.

La ville s'apparente ainsi à une machine, faite de zones logistiques, de routes ou encore de circuits d'acheminements électriques. C'est sur l'exploration et l'appropriation de ces rouages que Mathias Bones a imaginé City Manifesto ; une série qui questionne ces pratiques et tente d'en saisir les enjeux.

La web série ici