Exemples d'opérations promues par la Codha dans le canton de Genève, en Suisse |
Alors que le dossier du d’a 279 de ce mois-ci s’interroge sur la production du logement pour tous, les coopératives d’habitants défendent une autre idée de l’habitat que la pandémie du Covid-19 pourrait enfin favoriser. France Culture leur a consacré une émission.
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La coopérative d’habitants est un accélérateur et facilitateur de solidarité et de convivialité. Parce qu’ils refusaient la solitude de leur logement et cherchaient une alternative à l’Ehpad, certains décident de se lancer dans l’aventure de l’habitat participatif. En auto-promotion, sans bailleur social pour garder la maîtrise d’ouvrage, ils construisent un ensemble de logements à leur goût.
De
nouvelles réponses collaboratives à de nombreux enjeux de société naissent
grâce aux habitants associés aux projets d’habitat participatif. En plus d’être
un logement abordable, le lien social, les pratiques écoresponsables et la
préservation de l’environnement sont des préoccupations centrales.
La
vie en coopérative permet de mettre en commun ses ressources pour construire un
ensemble de logements défini ensemble. La mutualisation d’espaces :
terrasses, buanderie, salle commune, chambres d’amis, jardin doit permettre de
vivre mieux à moindre coût. Avec la pandémie du Covid-19, les chambres d’amis
étant des pièces en dehors des foyers ont servi à accueillir des personnes
isolées ou sans domicile mais elles ont également servi de bureau pour que les
parents en télétravail puissent être au calme.
« Bien sûr, la vie quotidienne est perturbée dans
les coopératives d’habitants comme partout ailleurs, mais dans ces nouveaux
lieux de vie, tous les outils sont déjà là pour nous aider à traverser cette
période difficile, se réjouit Thomas Berthet membre et habitant de
Abricoop à Toulouse. Et en toute
autonomie ! Parce qu'il n'y a pas plus empêcheur de vivre qu'un syndic de copropriété
ou un bailleur social ».
L’avantage
du modèle coopératif vise à faire sortir le logement du marché spéculatif de
l’immobilier et du dilemme locataire propriétaire. Attachée à des valeurs de
gouvernance démocratique dans une coopérative d’habitat, vous devenez
propriétaire d’une part d’une société dans laquelle vous êtes locataire. Si
vous quittez votre logement, vous vendez non pas un appartement mais les parts
de la société que vous avez acquises au prix auquel vous les avez acquises.
Si
de nombreuses coopératives cherchent à faire évoluer la loi pour permettre Ã
d’autres d’accéder plus facilement au foncier de zones tendues, le chemin
s’annonce encore long. Une première étape avait été franchie avec la loi Alur
de 2014, renforcée par la loi Elan de 2018 en créant le bail Réel
Solidaire. Il ouvre en effet la possibilité de dissocier le bâti du foncier. En
faisant l’économie du prix du terrain, les constructeurs ont ainsi la
possibilité de proposer des logements beaucoup moins chers à la vente. En
contrepartie, les acheteurs n’ont qu’à reverser un loyer minime aux organismes,
mettant le foncier à disposition pour en obtenir la jouissance. Ce montage est
passé par la création d’Organismes Fonciers Solidaires, dont la ville de Paris
s’est dotée en tout début d’année 2020. Une brèche dans laquelle tente de se
glisser les coopératives d’habitants.
Si
la pandémie a perturbé le processus législatif, elle n’a pas douché pour autant
les espoirs du monde de l’habitat participatif. Bien au contraire, « Le Covid-19 ne fait qu’accentuer l’urgence
de faire apparaître d’autres formes d’habitat. Un habitat plus résilient, plus
inclusif et plus écologique » réagissent les membres de
Habicoop.
Lien
France Culture : https://www.franceculture.fr/societe/covid-19-les-cooperatives-dhabitants-plus-fortes-pendant-le-confinement
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