![]() Visuel illustrant le projet de Charles-Henri Tachon et Abinal & Ropars |
L'équipe d'architectes formée par Charles Henri Tachon et Abinal &
Ropars mènera la conception de 565 logements sociaux voués aux
étudiants, doctorants, enseignants et chercheurs du campus
Pierre-et-Marie-Curie (ex-Jussieu) à Paris. À l’aplomb de la rue Cuvier, le
bâtiment F de la barre Cassan, auquel son concepteur Urbain Cassan prête son
nom, fut construit en 1962 pour abriter les laboratoires de l’université. Il
fait partie d’un ensemble de deux barres qui clôturent en un angle le « Gril
d’Albert », construit quelques années plus tard. Le départ des laboratoires en
2017 et la désaffectation du bâtiment F avaient posé la question de sa démolition. Cette hypothèse a finalement été écartée en faveur d’une
restructuration pour l’accueil des résidences étudiantes. |
L’appel d’offres lancé en décembre 2020 par la
RIVP a restreint la sélection à cinq candidatures : Bruther + Bast,
l’Atelier d’architecture Philippe Prost (AAPP), Canal Architecture, Encore
Heureux et Charles Henri Tachon avec Abinal & Ropars, lauréats du concours.
Monumentalité exigée, la barre Cassan possède de nombreuses qualités spatiales
propices à sa restructuration : une trame structurelle régulière en béton
armé, des ouvertures abondantes sur deux faces, une vue dégagée sur la Seine,
une surface habitable généreuse de plus de 15 000 mètres carrés et un
emplacement privilégié au cœur du Quartier Latin à Paris. Malgré ces atouts, les
deux barres Cassan furent l’objet de nombreuses critiques, les plus acerbes dénonçant
un corbusianisme raté. Alors que le « Gril d’Albert », quadrilatère déterminé par
une nappe de barres, cours et atriums, était apprécié pour la fluidité de son
parcours et la légèreté de ses façades, les barres Cassan, avec leurs façades qualifiées
d’austères et leur emplacement inopportun en bord de parcelle, semblent
perturber le système d'Albert. Le projet de restructuration a pour ambition de corriger l’image sévère associée aux barres Cassan tout en dotant
Paris d’une conséquente opération de logement social.
L’équipe lauréate concevra 565 logements
(dont 444 studios) ainsi qu’un studio de musique et une salle polyvalente au
rez-de-chaussée. Les images de synthèse annoncent les premières
intentions : le découpage du rythme rigide de la façade, l’utilisation de
teintes claires, la modification de la feuillure des ouvertures, la création
des structures supplémentaires en matériaux bas-carbone et l’ouverture des
pilotis vers la ville.
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