Cette fois, elle explore l'univers structurel des plates-formes pétrolières qui surgissent au milieu de la mer, comme autant de lignes horizontales et verticales, droites et puissantes en dépit des tempêtes et des vents qui se déchaînent en hiver.

Lorsqu'elles prennent la lumière sur leurs flancs, lorsqu'elles rouillent avec le temps et les agressions de l'eau, du sel et du vent, il est bien sûr tentant de se focaliser sur la beauté abstraite de la lumière, de la couleur et de la texture, sur le reflet étonnant du soleil sur l'eau ou l'intensité du ciel écossais. Mais ce n'est pas le seul propos de ces images. À travers une approche plastique de ces monuments, la photographe pose aussi la question d'une démarche industrielle et de ses conséquences sur notre univers. Par le jeu des plans, des lumières, des masses et de l'horizon, ses images isolent un espace industriel architecturé et silencieux, nourri par la lumière changeante.

Jusqu'au 31 octobre 2013

Galerie de l'Exil

18, avenue Matignon, 75008 Paris