Cette petite construction, conçue sur la base d'un plan carré minimal de deux mètre de côté, a pour but de recevoir l'intervention d'un artiste. La nature atypique du programme est inspirée du modèle du pavillon de thé japonais dans sa dimension contemplative. Il ne s'agit pas de reprendre la fonction rituelle du pavillon, mais de transposer son ergonomie afin de fabriquer ce qui serait un équivalent local. Le bâtiment s'avère être un support à l'artiste. Il forme un intermédiaire entre l'œuvre et le paysage et permet l'intervention de l'artiste dans un site naturel en lui proposant une alternative à une démarche «land-art». Le bâtiment indéterminé, livré sans mode d'emploi, demande à l'artiste d'interpréter l'espace, en inventant un fonctionnement possible.

L'expérience permet d'interroger la nature de la qualité architecturale. Son programme particulier, ses petites dimensions, sa nature provisoire et le contexte de sa création en font un objet qui échappe aux critères habituels de jugement. L'utilisation de bois et de contre-plaqué de basse qualité, habituellement destinés au coffrage du béton et à usage unique en font également une expérience constructive pertinente. La structure, la trame et les dimensions du bâtiment, ont été pensées pour optimiser au mieux les caractéristiques de ces matériaux standards. L'exercice illustre la capacité de l'architecture à transcender la matière.

Maître d'ouvrage : Gillot+Givry
Maîtres d'oeuvres : Vincent Gillot et Éléonore Givry, en collaboration l'artiste Célia Gondol 
Surface SHON : 4 m²
Cout : 1000 € T.T.C.
Matériau : Bois de coffrage
Date de livraison : Premier montage Août 2012 à Barran dans le Gers, deuxième montage au 6B à Saint-Denis en février 2013