Architecte : Sophie Courrian et Jean-Philippe Lanoire Rédigé par Jean-François CAILLE Publié le 17/05/2007 |
Deux monolithes sombres barrent la pente de cette croupe de graves du Médoc qui entoure Château Chasse-Spleen. En ce début de printemps, le paysage est presque austère ; à l’été, l’anthracite tranchera le vert tendre du vignoble avant les vendanges.
Ce nouvel ensemble de hangars agricoles, dessiné par Sophie Courrian et Jean-Philippe Lanoire, est principalement destiné à abriter la logistique et les engins agricoles de l’exploitation. Le matériel occupait auparavant un hangar sans âge situé au pied du bâtiment des cuviers. Le terrain nettoyé est aujourd’hui planté de jeunes vignes en appellation. Il restait une parcelle non classée, toute en longueur, parallèle aux chais, et dont le gabarit a dicté l’implantation du projet. Sur un rectangle de 29 x 120 mètres, deux longs bâtiments tracés en limite dessinent aujourd’hui une cour de manœuvre et de travail.
À l’ouest sont les hangars à tracteurs, ouverts, tournant le dos aux vents dominants et à la pluie ; on trouve en face les locaux de stockage, l’aire de lavage, la réserve fermée abritant les produits phytosanitaires, les vestiaires et les locaux sociaux. Pour Céline Villars Foubet, la propriétaire de Château Chasse-Spleen, la nouvelle construction, si elle participe à l’amélioration de la productivité de l’exploitation, témoigne tout autant des évolutions récentes des méthodes de travail, engendrées par les transformations technologiques comme par la nouvelle législation sociale.
Les bâtiments sont purement fonctionnels et leur conception a été principalement guidée par des considérations techniques et financières : une simple structure-cadre en acier galvanisé est couverte d’un bardage en plaques ondulées Natura, très soigneusement traité en continuité. Il est comme une peau qui plaque portails, portes et volets battants dans le même matériau et se retourne en clôture pour fermer l’espace de la cour. En rez-de-chaussée, les locaux réservés au personnel sont signalés par une longue circulation, fermée par l’inévitable polycarbonate. Le matériau est néanmoins employé avec justesse.
Avec cette intervention stricte et tendue, issue de la volonté commune du maître d’ouvrage et des architectes, on est ici très proche du Land Art. L’architecture technique rurale est pourtant affirmée dans sa forme, celle des traditionnels bâtiments viticoles du Médoc, mais aussi par ses matériaux.
[ Maître d’ouvrage : Château Chasse-Spleen SA – Maîtres d’œuvre : Sophie Courrian et Jean-Philippe Lanoire, architectes – Surface : 2 300 m2 ]
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