





Rédigé par Cyrille VÉRAN Publié le 03/04/2020 |
En écho à
la morphologie des tours et barres voisines, les premiers logements neufs
conçus par les architectes germe&JAM à Épinay-sur-Seine épousent la forme
de deux bâtiments solitaires. Mais
par leur habile implantation, ils nouent un dialogue autour d’une cour commune, la pièce fondatrice
du projet, en belvédère sur un bois et un lointain. Un lieu avenant dans ce
quartier enclavé, qui nous rappelle que la sociabilité s’amorce dans les
interstices de l’habitat.
Alors qu’il y a cinquante ans s’érigeaient les
tours et les barres le long de la voie ferrée, le nom de la rue de l’Avenir incarnait-il
sans doute la promesse d’un vivre-ensemble radieux. Celle-ci accueille en tout
cas aujourd’hui les premiers logements sociaux
d’une extension résidentielle priée de contribuer au renouvellement urbain du
grand ensemble, et dont la coordination a été confiée à l’architecte urbaniste
Philippe Panerai.
La première opération, réalisée par germe&JAM, adopte le gabarit de deux bâtiments R+4 perpendiculaires à la rue, au traitement quasiment identique mis à part la couleur distinctive de chacun (enduit blanc et brique rouge). Au plan-masse de Philippe Panerai, qui suggérait une figure en équerre, l’implantation transgressive fait valoir son urbanité. Pour les architectes, ces deux objets qui pourraient apparaître solitaires établissent un lien morphologique avec les tours et barres voisines et le système de plots qu’avait proposé l’architecte urbaniste pour l’extension urbaine. En présentant leur petit côté sur rue, ils se protègent aussi de la voie ferrée qui jouxte l’opération. Surtout, cette implantation les fédère autour d’une cour centrale, cadrée précisément pour établir une perméabilité visuelle entre la rue et le paysage arboré alentour. C’est la pièce fondatrice du projet. Sa simple présence préfigure l’animation qui peut naître dans cette unité de voisinage – et le quartier – avec l’arrivée des habitants. Augmentée d’espaces intermédiaires étirés dans la profondeur de la parcelle (pourtant pas si grande), cette cour organise dans un enchaînement de seuils la progression du public à l’intime, de la ville au logis, dans une conception qui révèle l’importance accordée à ces espaces intermédiaires pour installer un habitat serein. (...)
Maîtres d'ouvrages : OPH Plaine Commune Habitat
Maîtres d'oeuvres : germe&JAM architecture.territoires, architectes ; Axio, économie ; EVP ingénierie, structure ; WOR ingénierie, fluides et environnement ; Pierre Pasquini, acoustique
Entreprises : Coredif
Surface SHON : 2 952 m2 SDP, 2 730 m2 SHAB
Coût : 4 804 000 euros HT, y compris VRD et aménagement extérieur
Date de livraison : début de projet, 2015 ; livraison, 2019
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