Dans le 8e arrondissement, à deux pas de la gare Saint-Lazare, Axel Schoenert a restructuré un ensemble immobilier composé d’un bâtiment de 1930 à R+6, d’un hôtel particulier de 1840 et d’une ancienne écurie du XIXe siècle. Séparées par des espaces extérieurs, les trois entités se succèdent dans la profondeur de la parcelle qui présente une façade unique sur rue. Les lieux accueillent désormais Spaces, vaste espace de coworking de 4 758m2 . Si l’architecte a proposé des interventions différenciées pour chacun des bâtiments, l’enjeu principal était de redonner une cohérence à cet ensemble fragmenté, notamment en créant une façade emblématique de ce renouveau sur la rue de Londres. Axel Schoenert a imaginé une façade tridimensionnelle sculptée en Solid surface, inspirée par l’origami. Suivant les principes de l’art du pliage japonais, elle se compose de modules en trois dimensions, en saillie sur la rue. Tous les éléments ont été réalisés sur mesure. Plus lourds qu’un bardage classique, les panneaux, munis d’inserts, sont fixés sur des agrafes s’emboitant sur des rails horizontaux en aluminium vissés sur une ossature verticale également en aluminium, laquelle est solidarisée au gros-œuvre par des pattes-équerres. Grâce à ses propriétés, le Solid surface renouvelle les possibilités de modénature tout en garantissant la pérennité de l’ouvrage. Par son dessin singulier, la façade se glisse dans la trame haussmannienne du quartier et contribue à affirmer l’identité contemporaine des lieux. Ce principe de façade ventilée confère également au bâtiment des performances énergétiques optimales, souvent recherchées par les assets managers qui, pour des opérations de ce standing, visent des labels environnementaux types HQE, BREAM ou LEED. À l’intérieur du 54 rue de Londres, on retrouve à nouveau le Corian, associé au bois et verre.