Il est suffisamment difficile d’intéresser les Français à l’architecture pour espérer leur faire prendre conscience qu’elle devrait aussi constituer un élément déterminant des politiques environnementales. Les moins de 5 % de voix obtenues aux élections présidentielles par les écologistes ne présagent pas d’un changement de mentalité. Il faut dire que l’architecture se réduit souvent pour ces derniers à l’expression « passoire thermique », un concept flou qui permet surtout d’éluder les questions architecturales.
Mais les débats au sein du monde de la construction ne sont souvent pas moins caricaturaux que ceux de la scène politique. Lorsque, par exemple, on diabolise le béton et on sanctifie le bois. Car en abordant les questions par les matériaux, on évacue ce qui est de l’ordre des processus de conception architecturale qui, eux seuls, dans leur capacité à gérer la complexité, peuvent faire évoluer la construction vers davantage de vertu environnementale.
L’échec annoncé de la construction en masse de grands immeubles de logements en bois ne freinera pas, hélas, la délétère surconsommation de béton dans ces mêmes types de …
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