À Rouen, Jacques Ferrier se confronte à l’exercice délicat de la représentation urbaine. Sur un site particulièrement exposé, le siège de Métropole Rouen Normandie assume son statut d’équipement public et ses vertus environnementales par un habile mariage entre architecture et technologie.

Puiser son inspiration dans l’impressionnisme et l’œuvre de Claude Monet pour réaliser les bureaux de Métropole Rouen Normandie, voilà un parti pris qui, sur le papier, pouvait sembler périlleux. D’autant plus que le maître d’ouvrage souhaitait un bâtiment visible et à l’image de son engagement en matière de développement durable. Heureusement, Jacques Ferrier n’est jamais aussi convaincant que lorsqu’il revient à ses premières amours, l’ingénierie et la technique. On retrouve ainsi à Rouen l’efficacité rationnelle des bureaux qu’il avait conçus pour la RATP à Paris (2003) et la poésie du siège social de Piper-Heidsieck réalisé à Reims (2008). Lauréat du concours face à Lacaton & Vassal, OMA, Baumschlager-Eberle et Artefact (voir d’a n° 223, décembre 2013), Jacques Ferrier a remporté la mise en mariant habilement une réponse environnementale intelligente et une narration portant l’idée d’une destination impressionniste, fonds de commerce de la région. (...)