La Cité analogue, 1973, Arduino Cantafora © Philippe Migeat / Georges Meguerditchian, Centre Pompidou, MNAM-CCI / Dist.RMN-GP |
Italophilie et dessins d'architecture au centre Georges-Pompidou.
Mouvement architectural le plus important de la seconde moitié du XXe siècle, la Tendenza n'en reste pas moins étonnamment mal connue. La confusion avec le postmodernisme a contribué à rendre son discours difficilement compréhensible. Intellectuels, ses protagonistes étaient également d'extraordinaires dessinateurs. Le centre Pompidou les met aujourd'hui opportunément en valeur grâce à sa magnifique collection de dessins, mais sans pour autant nous aider à mieux cerner les enjeux qui furent ceux de la Tendenza. |
Dans
le souvenir déjà flou des italophiles post-68, la Tendenza était
une brève floraison de bâtiments (l'unité d'habitation du
Gallaratese, le cimetière de Modène, le théâtre du Monde,
Vassivière), ultra-minoritaire par rapport à la production
italienne courante des années de plomb. C'était également une
effervescence intellectuelle portée par de nombreux articles
structuralo-marxistes dans des revues confidentielles (Contropiano, Controspazio, Casabella), réunis en livres assez
peu lus, souvent mal traduits en français et rarement compris : Archittetura della citta de Rossi en 1966, Costruzione logica dell'archittetura de Grassi en 1967, Teorie e storia dell'architettura de Tafuri en 1968. Elle
coïncidait avec un renouvellement du rendu, le dernier avant
l'avènement de l'ordinateur et la dictature des perspectives de
promoteur, qui brouillait la frontière entre peinture, architecture
et design (Cantafora, Rossi). Reconnaissable entre toutes par sa
perspective hésitante et son graphisme charbonneux, l'œuvre de
Rossi était dangereusement proche de celle d'un autre « réaliste »
de l'époque, Bernard Buffet. La Tendenza était donc une aventure
construite, culturelle et « mentale », fondée sur
l'engagement de ses membres, leurs textes et leurs cours, leurs
milliers de dessins, leurs dizaines de maquettes de bois ou de
carton.
Lisez la suite de cet article dans : N°211 - Septembre 2012
Une chronique de la série "Malentendus sur l'architecture et abus de langage de ses disciples" par … [...] |
Une chronique de la série "Malentendus sur l'architecture et abus de langage de ses disciples" par … [...] |
Comme les années précédentes, le Prix d’architectures 2023 organisé par notre revue a suscité… [...] |
Une chronique de la série "Malentendus sur l'architecture et abus de langage de ses disciples" par … [...] |
Il était temps qu’une exposition rende hommage à Paulo Mendes da Rocha (1928-2021), l’un des … [...] |
Face à la catastrophe climatique dont l’opinion publique a largement pris la mesure avec la ter… [...] |
Réagissez à l’article en remplissant le champ ci-dessous :
Vous n'êtes pas identifié. | |||
SE CONNECTER | S'INSCRIRE |
> Questions pro |
Vous avez aimé Chorus? Vous adorerez la facture électronique!
Depuis quelques années, les architectes qui interviennent sur des marchés publics doivent envoyer leurs factures en PDF sur la plateforme Chorus, … |
Quelle importance accorder au programme ? [suite]
C’est avec deux architectes aux pratiques forts différentes, Laurent Beaudouin et Marie-José Barthélémy, que nous poursuivons notre enquête sur… |
Quelle importance accorder au programme ?
Avant tout projet, la programmation architecturale décrit son contenu afin que maître d’ouvrage et maître d’œuvre en cernent le sens et les en… |