Devant la double crise climatique et économique qui nous menace, le retour à des modes de production moins consommateurs de ressources et de carbone s’impose. Et le patrimoine, laboratoire d’expérimentations passées, se révèle être un réservoir inépuisable de solutions.
La thèse est un espace propice au décentrement du regard. En faisant abstraction des critères historico-esthétiques, il est possible d’envisager les bâtiments anciens comme une ressource, voire comme une utopie permettant d’envisager un futur cohérent dans une société à basse énergie – puisque c’est ce type de société qui les a produits. À ce titre-là , la dimension physique de l’architecture ancienne mérite urgemment que l’on s’y intéresse.
L’intérêt toujours croissant pour la question patrimoniale ne peut faire l’économie d’une confrontation avec la question de la performance. Les injonctions contradictoires et les alternatives standard disponibles conduisent souvent à la dégradation à moyen terme de ce patrimoine. Intervenir sur (...)