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« Le potentiel critique et
herméneutique de l’activité accomplie par l’Observatoire réside […] dans ce
choix audacieux qui implique une prise de position et un crédo : à la lumière
de ces paysages qui ne veulent pas “entrer” dans la norme et qui dérangent,
puisque ni totalement du côté du désordre (la nature sauvage, les plis géologiques,
les blocs erratiques), ni entièrement du côté de l’ordre (l’urbanisation
totale, la trame territoriale), force est de constater que ce qui prime et ce
qui s’impose sur le plan du paysage aujourd’hui est justement cette réalité
entre-les-deux », écrit Michael Jakob, professeur de littérature comparée à
l’Université de Grenoble. Il enseigne également la théorie et l’histoire du
paysage à l’HEPIA Genève et à l’EPFL. Il est aujourd’hui une figure majeure de
la théorie du paysage, et son petit livre Le Paysage paru en 2008 chez Infolio
est un des meilleurs et des plus accessibles ouvrages sur une question qui,
comme il l’écrit « ne va pas de soi » : observer le paysage. Le CAUE 74 a eu
l’excellente idée de lui confier un ouvrage collectif construit autour de la
campagne menée par le photographe Sylvain Duffard depuis 2012 pour
l’Observatoire photographique des paysages hauts-savoyards. S’il est difficile
de résumer ici la diversité et la pertinence des approches, on se contentera de
dire que l’intérêt de l’ouvrage repose, tout en se limitant à la limite
géographique imposée, sur sa capacité à porter une réflexion universelle sur
l’acte de regarder le paysage, une question qui, plus que tout autre, est
peut-être la plus essentielle et s’impose d’emblée naturellement à nous
lorsqu’il s’agit de concevoir l’architecture.
Signalons également de Michael Jakob L’arrière-paysage, des origines technologiques du paysage, que publient simultanément les éditions B2. Un essai moins accessible mais tout aussi stimulant qui s’attache davantage à la théorie du paysage à travers une réflexion qui, des technologies de la représentation à celles liées au point de vue (au positionnement du regardant), aboutie à une réflexion sur la construction du regard.
Prises de vue – Un paradigme pour l’observation du paysage, Michael Jakob, photographies de Sylvain Duffard, Metis Presses, 22 × 22 cm, 192 p., 32 euros. L’arrière-paysage, Michael Jakob, Éditions B2, 10 x 15 cm, 112 p., 12 euros. |
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