Architecte : Projectiles Rédigé par Richard SCOFFIER Publié le 04/07/2024 |
À l’emplacement d’un parking
et d’un bâtiment sans qualité qui abritait des maquettes et des souvenirs de la
construction du port artificiel d’Arromanches-les-Bains se dresse aujourd’hui, comme
un temple, le nouveau musée du Débarquement. Il permet aux visiteurs de voir
d’un autre œil les énormes blocs de béton qui émergent à marée basse, derniers témoins
muets de cette épopée…
Arromanches-les-Bains est sans doute un des lieux les plus émouvants du Débarquement
de juin 1944. C’est dans cette baie formant une cale naturelle descendant
en pente douce vers l’eau que les Alliés ont assemblé en une semaine un port préfabriqué
et provisoire mais immédiatement opérationnel pour acheminer la logistique nécessaire
à l’avancée des troupes engagées dans la bataille de Normandie. D’énormes caissons
flottants en béton de plus de 6 000 tonnes ont été remorqués dès le 7 juin
depuis les côtes anglaises vers la plage. Là , leurs vannes ont été ouvertes
pour qu’ils coulent et touchent le fond marin de manière à créer une digue
brise-lame, une opération accomplie sous un brouillard artificiel trompant la
vigilance de l’ennemi. Dans cette zone protégée formant un demi-cercle d’environ
2,5 kilomètres de diamètre ont ensuite été arrimés des pontons, coulissant
sur leurs pilotis pour répondre au va-et-vient des marées, qui permettaient aux
navires d’accoster et de débarquer leur cargaison. Tanks, jeeps, camions,
canons rejoignaient ensuite la terre ferme au moyen de ponts fixés sur des
flotteurs.
Ce qui frappe d’emblée encore aujourd’hui dans ce paysage ruiné, ce sont ses dimensions… Tout est grand ! La largeur du port, les flotteurs recouverts d’algues et de coquillages échoués sur la plage, les caissons dont les
[ Maître d’ouvrage : commune
d’Arromanches-les-Bains
Maîtres d’œuvre : Projectiles (Daniel Mészáros, Reza Azard et Hervé
Bouttet associés) et Lucie Leblanc, Colas Saint Martin (chefs de projet)
Paysagiste : Emma Blanc
BET : TPFi (TCE), BMF Conseil (économie), Altia
(acoustique), Abraxas (éclairage), WA75 (signalétique)
Surface (SHON) : 2 200 m2
Coût : 8,5 millions d’euros HT
Calendrier : concours, juillet 2019 ;
première phase, avril 2021-mars 2023 ; deuxième phase : avril 2023-février
2024 ]
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