La scénographie a été pensée en collaboration avec François Gautret, commissaire de l’exposition, pour établir un dialogue entre les disciplines sportives et les cultures urbaines qui les ont façonnées. L’organisation spatiale du lieu suit également ce principe de co-conception : les espaces ont été pensés en fonction des œuvres imposées par le Musée olympique de Lausanne, où se trouve le siège du Comité International Olympique.

Le parcours débute par un espace d’accueil, où les visiteurs sont orientés vers une galerie en chicanes, chaque section révélant une discipline dans son espace dédié. Après l’univers du surf et celui du basketball 3x3, l’immersion se poursuit dans une simulation de wagon de métro abandonné dont les murs sont entièrement tagués, plongeant le visiteur dans l’univers hip-hop. Des dispositifs interactifs et sensoriels rythment le parcours, proposant une médiation ludique et accessible des sports urbains présentés, comme des bornes d’arcade.

Le parcours s’achève dans un hémicycle qui rassemble deux univers distincts : l’espace emprunte d’un côté à l’ambiance électrique des stades de basketball américains, avec un bandeau lumineux projetant les noms et drapeaux des médaillés olympiques. L’autre moitié de l’hémicycle se rapproche quant à elle d’un skatepark : murs tagués, œuvres de street art et installations en bois rappelant les lieux de pratique urbaine. Au sol, le logo SPOT24, reflété par un grand disque miroir au plafond, constitue le point central de l’exposition. Pensé pour accueillir battles et performances, cet espace offre une fin de parcours à la fois immersive et fédératrice autour du sport.

Inspiré des cirques antiques, l’arrière de l’hémicycle est doté d’une ossature bois habillée d’une installation lumineuse composée de grands tubes néons. Ce dispositif combine scénographie et fonctionnalité en éclairant les chemins du parcours.

Pensée dès le départ pour une réutilisation future, l’installation repose sur une démarche durable : « Les dispositifs architecturaux et mobiliers mis en place dans ce projet temporaire sont fabriqués à partir de matériaux de récupération ou géo-sourcés. Réutilisés, reconditionnés, réemployés, cette substance préfigure le projet de demain », précisent les architectes de SAME.

Le site est destiné à évoluer vers une occupation permanente. L’objectif étant de transformer le complexe Émile Anthoine en un Office de Tourisme "2.0", intégrant services, artisanat et accueil revisité, pour en faire un lieu de destination attractif autant pour les Parisiens que pour les visiteurs internationaux.