Plateforme, embarquement 2 |
Depuis déjà plusieurs années s’établit un mouvement qui suit à la lettre la
célèbre maxime du scientifique Lavoisier : « rien ne perd, rien ne se
crée, tout se transforme ». L’upcycling,
ou surcyclage, vise à récupérer des déchets (matériaux, produits), les
détourner de leur fonction initiale et leur redonner vie tout en leur apportant
une valeur ajoutée. Plusieurs organismes travaillent autour de cette thématique
dont trois structures qui méritent l’attention. |
Visant à la disparition des déchets, le surcyclage
s’inscrit dans l’action environnementale avec une approche circulaire et créative.
Les matériaux ou encore les produits qui n’ont plus d’utilité sont récoltés,
puis transformés avec une qualité supérieure. Le recyclage se fait « par
le haut » pour donner une plus-value aux matériaux et faire disparaître la
notion de déchet. Contrairement au recyclage traditionnel, cette technique ne
demande presque pas de consommation d’énergie, du moment où le produit est
simplement détourné de son utilisation traditionnelle. L’upcycling permet de se réapproprier des ressources locales,
matériaux, éléments ou même objets. Nombreuses sont les entreprises, associations
ou collectifs qui se mobilisent pour participer à ce mouvement de valorisation.
Minéka
Association fondée en 2016 par des
architectes, Minéka propose une plateforme de réemploi des matériaux de
construction à petit prix. Elle fait le relais entre les professionnels et des
matériaux ayant un fort potentiel de réemploi. Reconditionnés, référencés puis
revendus pour une somme modeste, ces produits pourront ensuite être mis Ã
profit par les acteurs du BTP. La société a développé des solutions
personnalisées qui soutiendront les maîtrises d’œuvre et d’ouvrage au moyen de
diagnostics, de recherche et de sensibilisation dans une perspective éducative.
La mise en place de cette économie circulaire démocratisée, se décline aussi Ã
plusieurs échelles pour rendre l’action de construire plus abordable.
6, chemin du Grand Bois, 69120 Vaulx-en-Velin
Réserve des Arts
Plateforme de récupération, la Réserve des
Arts s’adresse au milieu culturel. Fondée en 2008 par Sylvie Bétard et Jeanne
Granger, les 5 salariés et 60 bénévoles récoltent chaque année plusieurs tonnes
de débris et de chutes qui sont rachetés par leurs adhérents, puis valorisées
au travers de leurs créations. Onze familles de matériaux sont disponibles
comme le textile, le plastique ou encore le bois. Leurs actions de
sensibilisation permettent aussi de former les acteurs (entreprises,
enseignants, institutions) au tri et la mise en valeur des déchets destinés Ã
être jetés. Des ateliers au sein de l’entrepôt situé à Pantin offrent un espace
de fabrication locatif spécialisé avec des matériaux, des machines ainsi qu’un
possible accompagnement. Des formations autour du bois sont aussi disponibles
pour se former aux techniques de mise en œuvre pour le réemploi de ce matériau.
http://www.lareservedesarts.org/
53, rue Cartier-Bresson, 93500 Pantin
100 Détours
Dans
une optique de surcyclage, l’entreprise 100 Détours* réemploie d’anciennes
fenêtres en bois très souvent incinérées ou enfouies malgré leur parfait état. La
filière de recyclage des fenêtres en bois étant inexistante, leur équipe de
professionnels s’est progressivement formée autour de la recherche de
techniques, textures et assemblages pour revaloriser ces éléments. Ils se
positionnent sur différents marchés (mobilier urbain, paysage, éléments de
bâtiment…) en proposant une fabrication semi-industrielle – la ressource étant
trop importante pour se contenter d’une fabrication artisanale. Leur projet
« Embarquement », réalisé avec le collectif Ferpect (en réponse à un
appel à lancé par le Voyage à Nantes), illustre la valeur ajoutée qu’ils
donnent à d’anciennes menuiseries en bois. Décomposé en trois phases, « Embarquement »
œuvre pour la conception d’un mobilier urbain surcyclé, fruit de la
collaboration d’une équipe pluridisciplinaire composée aussi bien
d’architectes, que d’un designer ou encore de menuisiers…
10, rue de Panama, 79240 La Chapelle-Saint-Étienne
*Eratum
Une erreur s’est glissée dans le numéro 268 de
D’A (page 168) : 100 Détours n’est, dans ce cas, pas un festival mais une
entreprise qui
met en place un projet industriel autour du réemploi du matériau bois issu des
fenêtres déposées pour la fabrication de mobilier.
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