Peter Cook (Archigram), Airship « Zeppelin» Model, 1969, Collection Frac Centre, Orléans |
Le Frac Centre lève le voile sur un pan mal connu de l'histoire de l'architecture. De la ville mobile de Yona Friedman au courant « futurologique » qui traverse les années 60 et dont Michel Ragon se fait le porte-voix, l'exposition Villes Visionnaires donne à voir jusqu'au 22 février les grandes utopies urbaines à travers six sections thématiques et une centaine de maquettes, dessins et photomontages. Historien et critique qui fit découvrir les enjeux de cette architecture expérimentale, Michel Ragon est au cœur de ce nouvel événement. |
Révulsés par le diktat de l'architecture fonctionnaliste, la jeune avant-garde d'après-guerre s'engage pour une redéfinition radicale de la ville. Entre vision artistique et recherche pragmatique, cette génération de « visionnaires » entend réaliser des « système urbains prospectifs » capables d'organiser de façon globale et d'anticiper les nouveaux modes de vie occidentaux. Exposés dès la première salle, les saisissants photomontages d'Alina Ślesińska donnent le ton. S'en suivent les étonnants Linear City (1966) de Bernard Hafner, Clusters in the air (1960-62) d'Arata Isozaki, l'Ecopolis, ville solaire (1970) de Guy Rottier ou la Stadt Ragnitz (1969-2001) de Günther Domenig et Eilfried Huth. Mais, devant l'exhaustivité et la richesse des œuvres dévoilées, n'aurait-on pas pu espérer un regard plus analytique, peut-être moins fasciné par des architectures dont la posture fait encore débat ?
Ce malaise se renforce dès que l'on pénètre dans le second ensemble de l'exposition. Dédié aux projets d'une vingtaine de starchitectes plus ou moins jeunes comme BIG (Bjarke Ingels Group), OMA ou Sou Fujimoto, ce deuxième volet cherche à questionner l'héritage du courant « futurologique » à l'aune des réalisations contemporaines. Dans un environnement urbain en pleine expansion où la ville moderne a fait place aux « villes globales », ces agences internationales, contrairement à leurs aînés, cherchent à réinventer des spécificités locales dans la plupart de leurs réalisations sans pour autant être toujours convaincants.
Villes Visionnaires. Hommage à Michel Ragon, Frac Centre, Orléans, du 19 septembre 2014 au 22 février 2015.
Légendes Photographies
Vue de l’exposition « Villes Visionnaires / Hommage à Michel Ragon »,
Les Turbulences - Frac Centre, Orléans
19/09/2014 - 22/02/2015
Photographie : Diane Arques
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