BAST - Réfectoire d’une école communale, Montbrun-Bocage

Rédigé par Maryse QUINTON
Publié le 28/02/2019

Le nouveau réfectoire en ossature bois et légèrement surélevé

Dossier réalisé par Maryse QUINTON
Dossier publié dans le d'A n°269

À Montbrun-Bocage, l’école communale souffrait d’un manque de fonctionnalité que l’agence toulousaine Bast a su régler avec intelligence. Le nouveau réfectoire construit une limite physique sans obstruer la vue depuis la cour de récréation, résout la topographie et facilite les flux. Cette réalisation figure parmi les onze lauréats du Prix d'architectures organisé pour la première fois par la revue cette année.


La petite commune de Montbrun-Bocage se trouve à 70 kilomètres au sud de Toulouse. Située au milieu des champs, l’école du village accueille sur deux niveaux une soixantaine d’élèves dans une bâtisse des années 1920. Jusqu’alors les élèves rejoignaient la cour par un escalier latéral étroit et malcommode. Les cuisines et la cantine étaient quant à elles situées au premier étage, ce qui impliquait d’acheminer les plats avec un monte-charge. Lorsque la municipalité demande à Bast, lauréats des AJAP 2018, de construire un nouveau réfectoire, l’agence toulousaine saisit cette opportunité pour régler ce problème de topographie et mettre fin à cette organisation compliquée. Pour autant, il ne fallait ni altérer les belles vues sur le paysage rural depuis la cour, ni empiéter sur l’espace de jeux des enfants.

Pour éviter ce double écueil et limiter l’impact de la nouvelle construction dans cet environnement naturel préservé, les architectes ont opté pour un volume tout en longueur (60 mètres de long, 4 mètres d’épaisseur), entièrement transparent. De plain-pied, légèrement surélevé, le nouveau bâtiment construit la limite de la parcelle, formant une clôture épaisse et habitée. Côté champs, des baies vitrées tout hauteur ponctuées tous les 3 mètres par les montants verticaux laissent le regard s’échapper librement. Côté cour, un châssis repliable en accordéon ouvre et ferme dans le prolongement de la cour. Quant au parvis, il est désormais doté de larges emmarchements en béton poncé et se développe depuis les classes pour rejoindre directement la cour en contrebas. Il constitue également le socle du nouveau réfectoire. Fidèle à ses convictions, Bast a opté pour une écriture dépouillée qui va à l’essentiel, issue de leur façon de travailler à plusieurs et de leur méthodologie de travail – tout le monde doit être d’accord, tout le temps. Le système constructif en bois est pensé de manière à optimiser les surfaces de vitrage. Des panneaux de bois massif CLT sont utilisés en refend et en toiture. Malgré sa modestie, ce bâtiment a été remarqué et fait partie des 40 projets sélectionnés aux Mies Awards 2019.

Abonnez-vous à D'architectures
.

Réagissez à l’article en remplissant le champ ci-dessous :

Vous n'êtes pas identifié.
SE CONNECTER S'INSCRIRE
.

> L'Agenda

Mai 2024
 LunMarMerJeuVenSamDim
18  01 02 03 04 05
1906 07 08 09 10 11 12
2013 14 15 16 17 18 19
2120 21 22 23 24 25 26
2227 28 29 30 31   

> Questions pro

« En décidant de ne pas tout transformer, tout change » - Entretien avec Alexandre Chemetoff

Réutiliser, transformer, restructurer, revaloriser… autant d’actions souvent recommandées quand les enjeux de l’époque incitent à retravai…

Vous avez aimé Chorus? Vous adorerez la facture électronique!

Depuis quelques années, les architectes qui interviennent sur des marchés publics doivent envoyer leurs factures en PDF sur la plateforme Chorus, …

Quelle importance accorder au programme ? [suite]

C’est avec deux architectes aux pratiques forts différentes, Laurent Beaudouin et Marie-José Barthélémy, que nous poursuivons notre enquête sur…