Vendredi 10 mars, le ministère a relayé aux directeurs d’ENSA un rapport financier expliquant, chiffres à l’appui, poste de dépense par poste de dépense, que les étudiants en architecture ne font pas l’objet de 7000 à 8500€ par an mais bien de près de 11000€ par an. Le mémo (en lien téléchargeable ci-dessous) présente les chiffres alloués aux ENSA entre subventions, masse salariale dédiée, investissement courant, bourses étudiantes et autres dépenses fléchées.
Le rapport indique en conclusion que la méthodologie budgétaire appliquée aux ENSAs serait la même que celle employée par le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche sans intégration du CROUS. Peut-être les étudiants en architecture devraient se sentir privilégiés que leurs écoles soient gérées de la même façon que les facultés plus généralistes exsangues ?
De vendredi à lundi, les étudiants n’ont pas chômé du week-end en reprenant collectivement point par point les annonces budgétaires. Ils y ont relevé de nombreuses incohérences au sein des catégories données (certains chiffres ne correspondant pas entre texte et graphiques dans le mémo) mais également sur la méthode, relevant la persistance de chiffre globaux alors que les budgets des 20 écoles auraient tout intérêt à être étudiés au cas par cas tant les disparités sont grandes entre ENSAs. On notera également l’annonce gargarisée d’une augmentation de 2,5 millions d’euros sur le fonctionnement des écoles qui dans le contexte économique actuel peine pourtant à combler l’augmentation du prix du chauffage dans les bâtiments et l’absence totale de mention des contrats doctoraux octroyés par le ministère de la culture et qui n’ont toujours pas été revalorisés depuis 2013, entre nombreux autres.
Les étudiants, personnels administratifs, enseignants, chercheurs, doctorants et autres représentants du monde des ENSA sont donc appelés au rassemblement
ce lundi 13 mars, devant le Palais Royal à 14h afin d’exprimer leur résolution à obtenir les revendications déjà exprimées lors des premiers blocages
et en particulier celui de l’ENSA Normandie en février dernier.
Ce rassemblement sera également le moment de restitution de l’entretien avec le cabinet de la ministre auquel a été conviée une délégation majoritairement étudiante et de répartition territoriale équitable entre Paris et les autres ENSA. Il y sera question d’affirmer la force du mouvement qui se structure et consolide ses revendications chaque jour.
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