Palacio Capanema |
L’un des bâtiments les plus emblématiques de l’architecture du 20ème siècle est aujourd’hui menacé. Le Palacio Capanema, ancien Ministère de l’Éducation et de la Santé construit à Rio de Janeiro en 1939 vient d’être mis aux enchères par le gouvernement de Jair Bolsonaro. |
Si nous avions jusqu’alors pu déplorer le peu de considération accordée au patrimoine naturel par l’actuel gouvernement brésilien, Jair Bolsonaro s’évertue également à négliger le patrimoine architectural de son pays. La politique de privatisation engagée dès le début de sa présidence touche aujourd’hui un des plus importants bâtiments de l’histoire de l’architecture. Le Palacio Capanema figurera parmi 2000 propriétés fédérales mises en vente lors d’une « foire immobilière » organisée par le gouvernement.
Considéré comme l’une des premières réalisations modernistes de la ville, il est le fruit d’une collaboration entre les plus illustres des architectes brésiliens: Lucio Costa, Oscar Niemeyer, Affonso Eduardo Reidy, Jorge Moreira, Carlos Leão et Ernani Vasconcellos et bien sûr Le Corbusier qui en aurait dessiné l’esquisse lors de son voyage au Brésil. Les jardins ont été pensés par le paysagiste Burle Marx et les sculptures réalisées par Bruno Giorgi, Adriana Janacópulos, Lipchitz and Celso Antôni.
Édifice classé depuis 1948 par l’IPHAN - l’Institut national du patrimoine artistique et historique brésilien - le bâtiment construit entre 1939 et 1945 avait accueilli le ministère de l’Éducation et de la Santé jusqu’à ce qu’il soit transféré à Brasilia. Il avait également abrité l’IPHAN lui-même, des unités de l’UNESCO ainsi que de nombreuses manifestations culturelles. En 2017, le bâtiment avait fermé pour être restauré.
La mise en vente a immédiatement suscité l’émoi et la colère des architectes, historiens, artistes, politiques et intellectuels. Afin de s’opposer à cette décision, la pétition qui avait été mise en place a recueilli aujourd’hui plus de 17 000 signatures. Plus encore qu’une atteinte à la culture brésilienne, la vente d’un édifice classé relève de l’illégalité, allant à l’encontre du décret-loi fédéral n° 25.
Motivée par la députée Benedita da Silva, une audience publique se déroulera le vendredi 3 septembre, permettant aux acteurs de secteur culturel de défendre l’importance de la conservation de cet édifice en tant que bien public, repère majeur de la culture artistique et architecturale brésilienne.
La pétition : HERITAGE UNDER SIEGE IN BRAZIL relayée par le CICA (Comité International des Critiques d’Architecture)
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