Depuis près de trente ans, Felice Varini compose sa peinture spatiale en s'inspirant des paysages urbains et des espaces fermés avec leurs architectures. Il opère sur des paysages urbains, comme la place de l’Odéon en 2003, ou les toits de Salon-de-Provence l’an passé. Il s’intéresse aussi aux espaces fermés comme l’Orangerie du château de Versailles (2006) ou les colonnes du Grand Palais (2013). « Je travaille, explique-t-il, avec le lieu et les informations que j’en retire, sur son histoire, sur les volumes, les lumières. Dans le pavillon Paul-Delouvrier, ce grand espace vide de 1 000 m², j’ai eu l’idée de trois pièces qui se côtoient, mais lorsque l’une apparaît, la figure précédente disparaît. J'ai souhaité réalisé une architecture inattendue où s'opère un jeu dynamique entre composition et décomposition selon les variations de nos points de vue. »

Felice Varini. La Villette en suites. Oeuvres peintes, jusqu'au 13 septembre 2015.

La Villette, Paris (19e)