![]() Pont de la Mémoire à Rijeka par 3LHD © Aljoša Brajdic |
Dossier réalisé par Dominique BOUDET L'architecte croate Hrvoje Njiric rappelle une anecdote. Faisant visiter Zagreb à l'architecte anglais Stephen Bates, celui-ci lui demande soudain : « Mais pourquoi ici vous nous montrez toujours des bâtiments modernistes ? » « Parce que nous avons été éduqués avec cet héritage et que d'une certaine façon nous nous sentons obligés de suivre cette glorieuse tradition », lui répondit Njiric. |
Et de fait, depuis le tout début du XXe siècle jusqu'à aujourd'hui, cette culture moderne n'a jamais cessé d'imprégner l'architecture croate. On peut même en fixer précisément son point de départ : 1900, année où celui qu'on appelle le père du modernisme croate, Viktor Kovacic, publie « Moderne architecture ». Ce texte, qui reprend les principes d'Otto Wagner, architecte avec lequel il avait étudié à l'Académie des beaux-arts de Vienne, deviendra la référence pendant des décennies.
Mais ce qui est remarquable, c'est que la Croatie, ce petit pays des Balkans qui n'a jamais été à proprement parler un grand foyer du modernisme, comme Vienne, Berlin ou Paris, a su en comprendre les éléments fondamentaux, s'adapter à ses évolutions et en faire la base de sa culture architecturale.
Article paru dans le dossier « Croatie : la génération de la reconstruction » (d'a 223)
Photos :
- Pour des raisons politiques, le renouveau architectural en Croatie s'exprima d'abord dans des monuments commémorant la guerre d'indépendance. L'un des premiers et des plus emblématiques a été le pont de la Mémoire à Rijeka. Cette première réalisation majeure de la jeune agence 3LHD impressionna par son remarquable degré d'abstraction.
- Le musée d'Art contemporain (architecte : Igor Franic) fut un des rares grands projets publics réalisés ces dernières années. Son implantation loin du centre-ville suscita de nombreux débats. Ses dimensions et son expression résolument moderne sont en accord avec le contexte : Novi Zagreb, une ville nouvelle développée à partie des années soixante selon des principes modernistes.
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N° 223 - Décembre 2013
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