![]() Belgique, Bruxelles, Gare de Bruxelles-Midi |
Harry Gruyaert expose tout l’été au BAL, haut lieu parisien de la photographie, créé en 2010 par Raymond Depardon et Diane Dufour. On peut y voir (ou revoir) une série de 80 tirages Cibachrome originaux, réalisés entre 1974 et 1996, réunis pour la première fois à partir de collections institutionnelles et privées, ainsi qu’un diaporama mis en musique par Tuur Florizoone. L’œuvre de Harry Gruyaert, dominée par la couleur, est sublimée par la scénographie polychrome conçue par Cyril Delhomme. |
Harry Gruyaert est né en 1941 à Anvers. Après des études de photographie et de cinéma, il quitte sa Belgique natale qu’il trouve triste et peu stimulante visuellement et intellectuellement. Dès lors, il multiplie les voyages et les expériences photographiques, de la mode à l’industrie, en passant par la publicité et le cinéma, tout en mûrissant son œuvre personnelle.
À New York dans les années 1970, il découvre le chromatisme exubérant de la culture pop et de l’imagerie publicitaire. Il se lie d’amitié avec des artistes comme Richard Nonas ou Gordon Matta-Clark, dont il photographie plusieurs œuvres in situ en cours de réalisation. À Londres, il réalise une série intitulée TV Shots, en effectuant des prises de vue de l’écran d’un téléviseur couleur dont il dérègle l’antenne, obtenant des images criardes et distordues, à la limite du lisible. Dans la même décennie, il revient en Belgique, qu’il commence par photographier en noir et blanc, à l’image d’un pays perçu comme une grisaille. Mais la couleur finit par s’imposer comme le meilleur moyen de rendre compte de l’univers populaire et poétique d’une Belgique réinventée par son regard. Dès lors, Harry Gruyaert réservera le noir et blanc aux portraits, ceux de ses enfants en particulier. Quasi simultanément, à l’occasion d’une mission pour les Croisières Paquet, il découvre avec émerveillement le Maroc et ses lumières hivernales, intenses et contrastées. Il y fera plusieurs voyages et les photographies marocaines constituent une part importante de son œuvre.
En 1982, Harry Gruyaert intègre l’Agence Magnum. Quand on lui demande quelles sont ses références, il cite régulièrement l’influence décisive qu’eut sur son œuvre l’usage de la couleur fait par Michelangelo Antonioni dans le film Le Désert rouge, ainsi que celle des peintres flamands du XVIe siècle (les Brueghel en particulier), pour la composition de leurs scènes villageoises, festives ou religieuses.
Le miracle instantané
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