Panthéon, avril 2020 |
Le photographe Jean-Christophe Ballot nous livre son récit photographique saisissant de la ville de Paris au temps du confinement, qu’il intitule « Paris. Paris silencieux, Paris déserté, Paris confiné, mais Paris éblouissant ! », en échos au discours du Général de Gaulle au lendemain de la libération de Paris en août 1944. L’exposition virtuelle est présentée par la galerie Galéa, sur le site Artsy. Les photographies de ces paysages urbains racontent l’autre visage du confinement : celui d’une ville dense vidée de ses habitants. |
Architecte D.P.L.G ; et pensionnaire de la Villa Médicis en 1991 ; Jean-Christophe Ballot photographie les paysages naturels, les paysages urbains, l’architecture et les intérieurs. Ses images interrogent la mémoire des lieux et questionnent : qu’est-ce qu’un lieu ? Pourquoi décider d’en faire une image ? Dans l’ensemble de son œuvre portée autour de l’espace, Jean-Christophe Ballot recherche le temps suspendu, la présence des lieux en l’absence de l’homme et revendique une photographie contemplative. En 2011, il fait partie des derniers (et rares) photographes à parcourir, documenter et photographier la ville de Damas en Syrie, peu de temps avant l’insurrection du peuple syrien et la guerre sanglante qui s’est ensuivie.
Ici, le récit photographique de Paris confiné nous offre « des images qui sont un dialogue avec les ombres, les absents, les disparus ». (Extrait du Crédo de Jean-Christophe Ballot). Cette réflexion autour du plein et du vide, dans le jeu savant des volumes sous la lumière, est au centre de tous les travaux photographiques de Jean-Christophe Ballot. Il photographie un Paris vidé de ses habitants, qui se sont réfugiés inopinément dans la sphère privée à partir du mois de mars. Ses images illustrent « la chair vidée de son sang » : l’espace public avec ses trottoirs vides de piétons et son asphalte vide de ses véhicules. Avec des photographies de lieux identifiables et emblématiques, Jean-Christophe Ballot se veut le chroniqueur d’un moment unique et étrange de l’histoire de Paris. Il fait le choix d’une lumière radicale, crue, souvent zénithale et sans artifice, qui signifie : « c’était ainsi ».
> Lien vers la galerie Galéa :
> Lien vers l’article de d’a : « Jean-Christophe Ballot, Un regard contemplatif pour mieux saisir le monde »
> Lien vers l’article de d’a : « Jean-Christophe Ballot : Damas, le décor d’une tragédie à venir…le reportage en intégralité »
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