![]() Maison de verre réalisée entre 1928 et 1931 pour Jean Dalsace. |
Sous l’apparence trompeuse de ces deux coffee table books se cache une savante et inédite somme sur un architecte, designer et décorateur dont on a surtout retenu le nom parce que son œuvre majeure, alors presque oubliée, a été redécouverte dans les années 1960 par des critiques et architectes anglais. En pleine remise en question du modernisme, des acteurs de la scène d’outre-Manche comme Reyner Banham, Kenneth Frampton ou Richard Rogers voient dans la maison de verre de Pierre Chareau une œuvre ouvrant des pistes jusqu’alors négligées pour réinterroger la modernité. Le mythe de cet autodidacte mort sans ressources et presque oublié aux États-Unis en 1950 allait naître. Dans un premier temps, cette première redécouverte de la maison de verre allait laisser dans l’ombre la plus grande partie de son œuvre. On commença seulement à la redécouvrir lors de l’exposition que lui consacra le Centre Pompidou en 1993. Trente ans plus tard, ces deux somptueux volumes, œuvres de Marc Bédarida et Francis Lamond, viennent magistralement couronner une reconnaissance qui s’imposait. |
Pierre Chareau était avec Ruhlmann et Süe l’un des plus célèbres décorateurs des années 1930 et le seul vraiment adoubé par l’avant-garde des architectes qui l’invita à La Sarraz, en 1928, au premier Congrès international d’architecture moderne. Comment alors a-t-il failli disparaître de l’histoire de l’architecture ? L’un des nombreux mérites des auteurs est de proposer en même temps une approche biographique, thématique et monographique, qui par sa richesse offre les outils pour une nouvelle compréhension de son legs et de sa fortune critique.
Le premier volume est consacré à sa biographie et au mobilier. Avec sa femme Dollie, collaboratrice et artiste – le couple était fusionnel –, Pierre Chareau fréquente et collectionne les artistes majeurs de son temps, qui lui témoignent en retour une amicale admiration. L’ouvrage commence par ses années d’apprentissage dans la succursale parisienne de la firme anglaise de décorateurs et de fabricants de meubles Waring & Gillow. Il nous conduit ensuite sur le front de l’Argonne en 1916, puis sont décrits ses succès obtenus dans les multiples salons de l’Union des artistes modernes des années 1920, jusqu’à la crise des années 1930 qui voit le couple endetté souffrir du manque de commandes. Il évoque enfin (...)
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