Coulé en place à l’ancienne mais suivant de savants banchages, ce bâtiment où se mêleront étudiants et jeunes entreprises, rassemblés autour du monde de l’image, du son et de l’écriture offre une nouvelle entrée à la ville du cinéma. Comme une bastide contemporaine, elle impose son austère monumentalité à l’échelle d’un paysage qu’elle reconfigure. Si elle semble d’abord se protéger de son environnement, c’est pour mieux offrir en son cœur un lieu ouvert et accueillant, propice aux échanges entre deux milieux qui, sinon, ne se fréquenteraient guère.

Cannes est mondialement connue pour sa Croisette mais, comme presque toutes les villes du monde, elle n’échappe pas à la médiocrité du paysage de ses franges, ces « entrées de ville » avec leurs ronds- points, stations-service et autres hangars commerciaux, et dont le terme est devenu un repoussoir. Nous sommes ici sur le site de la Bastide rouge, dans le quartier de la Bocca, où se dressaient autrefois des entrepôts de gaz. C’est là que l’on pénètre dans la ville par l’ouest au sortir de l’aéroport de Mandelieu. Pour la star débarquant de Los Angeles, le spectacle pouvait alors être un peu décevant... La Ville a donc décidé de créer un technopôle dédié à l’image et aux industries créatives, composé de trois programmes : (...)

Maîtres d'ouvrages : Ville de Cannes (campus universitaire), Agglomération Cannes Lérins (cité des entreprises) pour université Côte d’Azur
Maîtres d'oeuvres : Christophe Gulizzi (architecte mandataire)
Surfaces :  Surface de plancher 7 000 m2 ; Surface du terrain 39 034 m2
Coût : 22 millions d’euros HT
Date de livraison : 2021