Temple funéraire d'Hatchepsout © Diego Delso |
Une chronique de la série "Malentendus sur l'architecture et abus de langage de ses disciples" par Lorenzo DiezRécemment je demandais à des étudiants, après
une session de soutenance de diplôme, pourquoi aucun n’avait utilisé le mot
« architecture » lors de sa présentation de fin d’étude. La majorité
m’indiquait que cela leur paraissait prétentieux à l’endroit de leur travail, notamment
vis-à -vis de leurs enseignants. Instinctivement, il m’a semblé tenir ici un
malentendu fructueux pour cette troisième chronique. |
Cette réponse des étudiants, sans doute
surpris par une question aussi incongrue, renvoie Ã
l’exigence que l’on attribue culturellement à l’architecture. C’est un art
difficilement accessible, qu’il s’agisse de la pratique ou encore de la chose
comme nous l’avons vu dans la précédente chronique. Nous ne serions en présence
d’architecture que si elle atteint l’excellence, contrairement aux autres
beaux-arts. On décèle cet état d’esprit dans bon nombre de citations
d’architectes, dont certaines font encore florès. Une des plus célèbres est
celle de Le Corbusier, tirée de Vers une architecture (1923) :
« La construction, c’est pour faire tenir. L’architecture, c’est pour
émouvoir. » Une autre, plus tardive et qui dit la même chose, est due Ã
l’un des derniers professeurs de théorie de l’École des beaux-arts, Georges
Gromort : « L’architecture, c’est la poésie de la
construction. » Certes, je suis le premier séduit par ces sentences qui
nous fortifient sur l’autorité du premier des beaux-arts. Mais ici, il s’agirait
de prendre le risque de les analyser sous un autre angle, plus actuel, afin de faire
apparaître les malentendus qu’elles peuvent véhiculer au-delà d’un charme
convenu.
Dans leurs sentences, nos maîtres opposent « architecture » et « construction ». Ils font exister la première en la distinguant de la seconde, la présentant comme supérieure en termes de valeur. L’architecture serait la (...)
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