Lorenzo Diez |
C’est un lieu commun facile : l’architecture ne ferait pas bon ménage avec l’économie. Nos partenaires, qu’ils soient maîtres d’ouvrage, bureaux d’études divers, constructeurs et artisans voire même aficionados, en usent et en abusent. D’où qu’ils viennent, les discours à l’adresse des architectes disent toujours à un moment : « Nous ne voulons pas brider votre créativité, cependant il y a une réalité économique. » Cette phrase parle implicitement d’une perception encore tenace de l’architecte comme seul artiste dans l’écosystème de l’édification. La conséquence en serait-elle donc que l’architecte devrait être épaulé ? Pour faire atterrir ses idées dans le réel ? Ou encore pour garder ou reprendre pied dans la réalité de l’économie ? Un sujet qui occupe parfois nos discussions sans pour autant les envahir. Conscients de ces relations complexes voire ambiguës, nous étions plusieurs architectes à œuvrer afin que la Stratégie nationale pour l’architecture de 2015 propose, dans l’un de ses axes, de distinguer la valeur économique de l’architecture. Depuis, l’idée fait son chemin. D’autres groupes de réflexion et rapports sont venus développer cette intention. C’est l’occasion de revenir sur ce sujet, de deviser comme l’aurait fait un César Daly dans sa Revue générale, d’interroger le sens des mots et des habitudes. C’est « requestionner le programme », comme disent certains, à commencer par l’économie et l’interêt public. |
Théoricien en architecture et spécialiste de l’enseignement, Lorenzo Diez a été un des rapporteurs de la Stratégie nationale pour l’architecture. Tour à tour praticien, architecte des bâtiments de France puis directeur d’école d’architecture, il est aujourd’hui conseiller pour l’architecture à la Drac Grand Est.
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