![]() Dessin en coupe de la longère |
Qu’est-ce que l’innovation ? Une application numérique aidant à calculer le bilan carbone d’un bâtiment ? Un nouveau dispositif high-tech de façade ayant requis de nombreux atex ? Dans chaque numéro, cette rubrique questionne divers niveaux de rupture dans la construction et l’architecture, des innovations plus ou moins techniques, plus ou moins valables. Ce mois-ci, l’innovation se situe du côté de l’agence anatomies d’architecture. Situé en normandie, son premier projet incarne une manière plutôt rare – mais amenée à se développer – d’exercer la profession. Son goût pour l’expérimentation, la pratique du chantier et son sens du travail collectif donnent quelques clés pour les praticiens qui désireraient exercer hors des métropoles. |
Essorés par leurs passages dans d’importantes agences d’architecture, œuvrant pour d’obscurs projets qui les éloignaient de l’idée qu’ils se faisaient de la profession, les architectes Mathis Rager et Raphaël Walther ont pris le large depuis trois ans déjà, avec une rupture conventionnelle et l’envie d’exercer autrement. En 2018 naît la société coopérative Anatomies d’Architecture : une rencontre avec l’anthropologue Emmanuel Stern – par la suite devenu constructeur terre – les motive à publier un Tour de France des maisons écologiques en 2020. Richement documenté par des photos de chantier et des dessins, l’ouvrage détaillait 12 maisons d’architectes et d’autoconstructeurs. Le livre présentait comme un inventaire à la Prévert des principes écologiques et biosourcés que l’équipe tenait à expérimenter sur son premier projet. Devenue une agence, Anatomies d’Architecture exerce désormais entre Paris, Marseille et la Normandie, rejointe par Alice Mortamet, architecte impliquée dans le réemploi. La rencontre avec un particulier ayant fait l’acquisition d’un vaste domaine, composé d’un manoir délabré et de ses dépendances, à Sap-en-Auge, dans l’Orne, offre à l’équipe la possibilité d’exprimer sa propre vision, en toute liberté. « Pour sortir du cadre réglementaire, tester des techniques totalement hors standard, pas toujours assurables, avec des matériaux 100 % locaux », revendiquent-ils à l’unisson. Très vite, ils convainquent les propriétaires de ne pas entamer la rénovation – longue et coûteuse – du manoir, mais plutôt de transformer la longère attenante de 90 m2 en maison de vacances, ce qui permettra de penser la possible transformation du domaine au fil du temps. (...) |
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