Alors que sa relation directe au maître d’ouvrage est mise à mal par les marchés globaux, l’architecte devient l’inespéré bouc émissaire en cas de sinistre. Est-ce bien logique quand 86 % des sinistres sont dus à des erreurs d’exécution imputables aux entreprises ? Pour clore notre enquête sur les marchés globaux par ce troisième volet, nous avons donc choisi d’interroger Michel Klein, directeur général adjoint à la Mutuelle des Architectes Français (MAF), observatoire privilégié des modes d’exercice des métiers de la maîtrise d’œuvre. |
D’a : Quel regard portez-vous sur les marchés globaux ?
M.K. : Il ne revient pas à la MAF de se prononcer sur le bien-fondé de telle ou telle procédure. Le propre de la MAF n’est pas de dire le bien mais de donner de bons conseils à partir de nos constats sur ce qui ne fonctionne pas. Le recours aux marchés globaux par la maîtrise d’ouvrage est souvent justifié par les écarts conséquents constatés en matière de coûts et de délais avec les procédures traditionnelles. Leur objectif était d’éviter de tels aléas. Avec le recul, force est de constater qu’il est loin d’être toujours atteint et que ces marchés globaux biaisent aussi les relations entre les intervenants.
En réalité, la MAF elle-même peut voir un intérêt à recourir à un marché sur le modèle des marchés globaux pour de petits projets très spécifiques portant sur des opérations de rénovation énergétique où l’architecte, mandataire d’un groupement, peut proposer un marché clé en mains. Dans de tels cas, il est en effet intéressant pour le maître d’ouvrage d’avoir affaire à un interlocuteur unique plutôt qu’à des marchés séparés. Pour des opérations relevant de donneurs d’ordre public ou d’investisseurs privés, c’est différent. Des enjeux de qualité architecturale et de qualité d’exécution des opérations constituant notre paysage ne sont pas toujours intégrés devant la réalité économique des marchés globaux où prix et délai prédominent.
D’a : Cela augmente-t-il les contentieux ?
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