Sigurd Lewerentz, Architect of Death and Life

Rédigé par Guillemette MOREL-JOURNEL
Publié le 02/12/2022

Sigurd Lewerentz, Architect of Death and Life

Article paru dans d'A n°303

Sigurd Lewerentz, Architect of Death and Life, Kieran Long, Johan Örn et Mikael Andersson, en anglais, 30 x 25 cm, 712 p, 800 ill., Zurich, Park Books, 120 euros. 


Malgré (ou à cause de) son austérité, l’architecte suédois (1885-1975) voit sa reconnaissance internationale croître sans cesse, à peine 50 ans après sa mort. Cette monumentale monographie, issue de l’exposition qui lui a été consacrée récemment au Centre suédois d’architecture et de design (ArkDes) à Stockhom, nuance l’image donnée par les chefs-d’œuvre de sa maturité, à la simplicité et la rugosité presque métaphysiques : les églises St Mark et St Peter. Ces icônes ne sont en effet que la partie immergée d’une carrière importante, d’un iceberg de projets et réalisations qui embrasse une infinité de programmes, du mobilier à l’urbanisme en passant par le graphisme, le stand d’exposition, la boutique, la villa, le théâtre, l’immeuble de bureaux, l’usine… Le centre suédois possède en effet la majorité des archives et dessins du grand taiseux vêtu de noir et cigare à la main (un accessoire manifestement attaché aux grands architectes modernes) ; ce fonds a permis de proposer une vision plus ouverte, moins dramatique du génie taciturne méconnu de son vivant. Trois parties composent l’ouvrage : une solide biographie illustrée mettant en perspective les œuvres ; une série de photographies récentes des réalisations principales, par Johan Dehlin ; un parcours de presque 400 pages à travers les archives de la « black box », nom donné au studio dans lequel Lewerentz travaillait à la fin de sa vie. Ce parcours fait office d’inventaire : une centaine d’œuvres, représentées selon de multiples techniques, sont admirablement reproduites : carnets de croquis, esquisses et dessins d’exécution sur calque au crayon ou à l’encre, axonométries, perspectives à la gouache, détails cotés, collages, planches contact, vues de chantier et de prototypes, photographies de l’époque. Une place importante est réservée aux contributions pour la trop mal connue exposition de Stockholm de 1930. En somme, voici l’Ultimate Lewerentz. Il y en a pour 3,5 kg. On laisse ? GMJ

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