Rarement numéro de d’a aura suscité autant d’intérêt que celui consacré en cet hiver à « une certaine tendance de l’architecture française1. » Il y avait un risque à regrouper, selon une grille de lecture établie a priori, des pratiques et des agences qui n’avaient pas vraiment manifesté leur appartenance à tel ou tel courant. Aussi laudatifs que furent les commentaires, ils n’en demeuraient pas moins critiques sur l’opportunité ou non de circonscrire un mouvement architectural, surtout quand celui-ci ne représente qu’une part infime de la production et que sa définition demeure largement ouverte. Mais l’attribution mi-mars du prix Pritzker à Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal est venue en quelque sorte confirmer l’hypothèse que nous formulions alors d’avoir placé la pratique de ces architectes comme dénominateur commun de cette nouvelle génération qui s’impose aujourd’hui.
Le destin a fait que disparaissait la même semaine une figure majeure, mais aujourd’hui en partie tombée dans l’oubli, de l’architecture française : Henri Gaudin. Un architecte dont l’œuvre, écrite comme construite, pourrait être érigée en contr…
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