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Article paru dans le d'A n°268 Dans la
tradition des arts libéraux, depuis Alberti, les architectes considèrent que
l’œuvre est immatérielle et réside dans le projet plutôt que dans l’édifice. Sa
réalisation relève quant à elle des arts mécanistes ; elle est souvent associée
à quelque chose d’un peu vulgaire. Pourtant, le moment de la fabrique d’un
édifice, ses hommes, ses savoir-faire, ses moyens mécaniques ont suscité un
intérêt constant et une fascination certaine au cours du temps. L’exposition «
L’art du chantier » qui se tient jusqu’au 11 mars 2019 à la Cité de
l’architecture et du patrimoine réunie, sous le commissariat de Valérie Nègre,
de très nombreux documents remarquables tels que dessins, maquettes,
photographies et vidéos qui témoignent de l’art de bâtir, du XVIe siècle à nos
jours. |
La scénographie, conçue par Nicole Concordet, s’étire le long de la galerie du Palais de Chaillot, séquencée par plusieurs thèmes qui abordent successivement les dimensions techniques, sociales et artistiques du chantier. Cette partition semble plus obéir à une habile manière d’organiser un corpus d’une grande richesse, mais hétérogène, qu’à construire un propos univoque sur le sujet.
Le premier de ces thèmes est consacré à l’héroïsme de l’exploit technique, à la capacité des hommes de « se rendre comme maîtres et possesseurs de la nature ». La présentation de grands travaux d’ouvrages d’art nous apprend les machines sophistiquées qu’il fallut inventer pour les réaliser, d’abord mues par la force animale, ou hydraulique quand cela pouvait être le cas. La première révolution industrielle leur apporta la force de la vapeur, qui en décupla la puissance, tandis que le XXe siècle vit se généraliser les moteurs électriques ou thermiques. Mais l’ingéniosité de ces machines, leur spécificité liée à la tâche particulière qu’elles doivent accomplir, parfois inventée pour l’occasion, paraît être une constante du progrès. Ce paradigme mécanique culmine après la Seconde Guerre mondiale, lorsque l’industrialisation de la construction s’énonce comme un horizon commun à tous les acteurs(...)
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