Chaque année au mois d’avril se déroule l’incontournable design week milanaise où sont présentées toutes les nouveautés internationales dans le domaine du design et du mobilier. En marge de l’officiel Salone del Mobile et de sa biennale Euroluce, consacrée à l’éclairage, le Fuorisalone – qui signifie « en dehors » – se déploie dans toute la ville. Designers, éditeurs et fabricants y présentent leurs nouveautés dans des mises en scène créatives, des scénographies époustouflantes et immersives. Des expositions thématiques sont organisées, notamment cette année au Dropcity, un nouveau centre dédié à l’architecture et au design, installé dans les anciens Magazzini Raccordati de la gare Milan-Centrale. Milan nous ouvre ses lieux prestigieux habituellement fermés au public, comme ses palazzi aux décors classiques, une tour du Largo Treves vouée à la démolition, un chef-d’œuvre brutaliste de Vittoriano Viganò, les fabuleux bagni misteriosi ou d’anciens sites industriels comme les abattoirs de la ville. Avec au total 949 évènements disséminés dans les différents quartiers, il est impossible de tout couvrir. Il y a toutefois les immanquables – comme l’exposition d’Alcova, celles de Nilufar Depot ou de Dimore Studio –, ceux qui se méritent – où l’on fait plus d’une heure de queue – et les nouveaux lieux à dénicher, comme cette année Convey et Campo Base, situé à côté de la Fondation Prada. Durant une semaine, Milan s’électrise à un rythme effréné avec son lot de soirées et d’aperitivi et nous livre les grandes tendances du design et du mobilier, dont voici notre sélection.

Chaque année, les collections Maison Hermès sont présentées dans l’ancienne salle de pelote basque La Pelota, en plein cœur du quartier de Brera. Minimale, la scénographie a été imaginée par l’architecte Charlotte Macaux Perelman, également directrice artistique du pôle Maison avec Alexis Fabry. L’ossature graphique de tiges de fer et de béton crée un jeu de trames et de lignes qui s’entrecroisent et façonnent l’espace de façon radicale. Les nouvelles créations de mobilier, vaisselle et tapis puisent leur esthétique dans une forme d’archaïsme, de vigueur naturelle et d’épure avec des matières comme le bronze patiné issu d’un savoir-faire japonais ancestral, le verre soufflé pour les lampes minimalistes ou le bois et le cuir pour le fauteuil dessiné par la designer danoise Cecilie Manz.

<www.hermes.com>

Au cloître de l’église Santa Maria del Carmine, la cristallerie Saint-Louis présentait une sélection de luminaires, dans une mise en scène réalisée par le studio Nonotak. Ce duo, composé de l’artiste visuelle Noemi Schipfer et de l’architecte musicien Takami Nakamoto, invitait le spectateur à traverser cinq installations lumineuses, sonores et cinétiques, intitulées « Pulsations », « Rotations », « Vibrations », « Projections » et « Diffractions ». 

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