Entre 2012 et 2019, Bernard Quirot construit trois bâtiments sur un même terrain dans une commune rurale de Haute-Saône, témoins construits de l’évolution d’une pratique, qui s’est affinée au cours du temps. Il y a trente ans, alors en résidence à la Villa Médicis, l’architecte avait l’ambition de consacrer son séjour romain à l’étude des « invariants en architecture » – sujet trop vaste pour être terminé en un an. Par une généalogie de ses projets (dans ses récentes constructions) et en parcourant les pages de Simplifions, son récent essai publié aux éditions Cosa Mentale, on réalise que cette même question l’a travaillé jusqu’à ce jour. Qu’est-ce qui, outrepassant le temps et les variations historiques, nous émeut dans l’architecture ? Nous revenons avec lui sur son livre, pour comprendre comment l’œuvre écrite prend corps dans l’œuvre construite.Simples, les paroles le sont. Il y a une urgence à dire. Rien ne sert de palabrer inutilement, le livre sera concis. Quelle est cette urgence ? Reparler de la structure, de la matière, des proportions. Ce sont, pourrait-on dire, les mantras de Bernard Quirot. Trois dimensions qu’il faut sans cesse réactualiser.
(...)