Au-delà de l’expression architecturale recherchée, la façade est devenue un véritable enjeu industriel. Tant et si bien que les architectes sont de plus en plus nombreux à nouer des partenariats avec des fabricants afin de développer leurs propres systèmes. Les limites entre produits standard, semi-standard et sur mesure sont tellement brouillées que tout matériau devient prétexte à détournement. Quoi qu’en disent les concepteurs, des vocabulaires mais surtout des tendances émergent : la terre cuite revient à l’émaillage, les solid surfaces passent du mur à la toiture grâce au thermoformage, les systèmes de cassettes en métal jouent sur les mêmes effets cinétiques et géométriques. Pourtant, les exemples de ce dossier montrent que la qualité d’une façade ne se révèle pas uniquement à travers la nature des matériaux qu’elle met en Å“uvre, mais plutôt par les détails de finitions. L’attention portée au traitement des acrotères, points singuliers, joints creux, sous-faces et autres éléments de fixations reste déterminante, quel que soit le système employé ou l’épaisseur de l’enveloppe.